La Journée mondiale du refus de la misère en images

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Plus de 80 événements ont eu lieu partout en France pour la Journée mondiale du refus de la misère, sur le thème « la dignité en action : rendons possible le travail décent pour toutes et tous ».

“Cette Journée mondiale du refus de la misère est pour nous importante. Elle nous permet de nous situer en tant que défenseurs des droits humains et de sortir du silence”, ont affirmé Priscilla, Claudine et Sonia, militantes Quart Monde, devant plus de 250 personnes rassemblées sur le parvis des Droits de l’Homme à Paris, autour de la Dalle en l’honneur des victimes de la misère.

Après une lecture théâtralisée d’idées fausses et de phrases en lien avec le thème du travail décent, proposée par des membres de l’atelier théâtre d’ATD Quart Monde en Île-de-France, la présidente du Mouvement, Marie-Aleth Grard, le premier adjoint à la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire, se sont succédé au micro. Puis des salariés d’une Entreprise à but d’emploi du territoire Est Ensemble ont exprimé leur fierté de “pouvoir participer à la construction de [leur] entreprise”. Dans le cadre de Territoires zéro chômeur de longue durée, “nous pouvons nous sentir utiles. Nos compétences et expériences sont valorisées, nous avons tous quelque chose à apporter à l’entreprise et aux autres”, ont-ils souligné.

Le “récit d’une aventure de femmes et d’hommes de tout âge et de différents horizons qui, ensemble et avec le soutien et l’engagement du Mouvement ATD Quart Monde, ont écrit une nouvelle page dans l’histoire de la formation professionnelle”, le projet OSEE (Osons les Savoirs de l’Expérience de l’Exclusion), a également été présenté. Puis Bobo Diallo, jeune guinéen membre du Cèdre, une antenne du Secours Catholique spécialisée dans l’accueil des personnes exilées, a témoigné au nom de tous les exilés et des personnes sans papiers : “Nous travaillons pour construire des logements mais nous vivons dehors, dans des squats, de vieux logements. Nous voulons avoir droit à 1 travail, à un logement digne, à la santé, à voyager. Nous voulons participer à la société pour nous intégrer”, a-t-il affirmé avec force au micro. Les prises de parole se sont achevées avec Jean-Baptiste Cousin, membre de la SIDI (Solidarité Internationale pour le Développement et l’Investissement) et Chantal Richard, secrétaire confédérale à la CFDT, puis la journée s’est terminée en musique avec les membres de la chorale de l’association La Cloche.

Deux tables rondes avaient également été organisées le 14 octobre, à la Bourse du Travail à Paris, dans le cadre de la Journée mondiale du refus de la misère, sur le thème du travail décent. “Les gens aspirent à travailler et sont même prêts à perdre du revenu pour se sentir utiles, pour se socialiser. Or la loi Plein emploi ignore totalement cette dimension”, a constaté, devant une soixantaine de personnes, l’économiste Thomas Coutrot, auteur notamment de l’ouvrage Redonner du sens au travail.

Plusieurs intervenants de la  seconde table ronde ont insisté sur l’importance de pérenniser l’expérimentation Territoire zéro chômeur de longue durée : “aujourd’hui, je suis embauchée non pas pour ce que je sais faire, mais pour ce que je saurai faire demain”, a expliqué Xavier Olivera, salarié de l’Entreprise à but d’emploi La compagnie du 20e. Pierrette Dô a, elle aussi, connu la galère de la privation d’emploi. Membre du conseil d’administration de Territoires zéro chômeur de longue durée, elle a assuré, combattante : “je ne permettrai pas à une ligne budgétaire de me faire revivre la galère. Avec Territoires zéro chômeur, j’ai retrouvé ma dignité”.

“Ensemble on changera le monde”

Partout en France et dans le monde, la Journée mondiale du refus de la misère, célébrée depuis 1987, a permis à des milliers de personnes directement concernées par la pauvreté de prendre la parole sur les conditions indignes qu’elles vivent, sur leurs résistances quotidiennes et leurs aspirations pour mobiliser les citoyens et les responsables publics.

Ainsi, à Saint-Denis de La Réunion, sur le parvis des droits de l’Homme et de la laïcité, les enfants des Bibliothèques de rue de Caserne, à Saint-Pierre, et de Naïade, à Saint-Gilles-les Hauts, ont évoqué dans des vidéos le métier de leurs rêves. La réplique de la Dalle en l’honneur des victimes de la misère a ensuite été lue en onze langues et des représentants de chaque quartier présents ont déposé des fleurs.

Le film Travailler ensemble en Territoires zéro chômeur de longue durée a été diffusé à Nogent-le-Rotrou où se sont rassemblées plus de 70 personnes. L’expérimentation Territoires zéro chômeur de longue durée a également été mise en avant à Épinal.

À Reims, un spectacle de slam a été organisé. “Je te tends la main. Qui que tu sois. Qu’importent les lois. Il faut changer nos lendemains. Prendre ensemble le même chemin. Et qu’importent les obstacles, les coups du sort, les difficultés, les combats, ensemble on sera plus fort. Et la route sera moins longue. Plus belle et solidaire. Ensemble on changera le monde”, disait l’un des textes, écrits au cours de sept ateliers avec des membres de l’association Slam Tribu, et déclamés sur le parvis de la cathédrale de la ville.

Le groupe local de Laval a organisé une exposition sur les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté dans le hall de la mairie, puis les participants se sont réunis sur le parvis des droits de l’Homme autour de la réplique de la Dalle. Un théâtre-forum leur a ensuite permis de réfléchir à la question du travail décent, avant d’assister à la représentation de la pièce Ubu en Afrique, au Théâtre du tiroir, écrite et jouée par des actrices et acteurs pour la plupart réfugiés ou demandeurs de refuge.

À Rennes, des membres du séminaire de philosophie sociale, organisé en décembre dernier, sont venus présenter leurs travaux portant sur le droit, la résistance et l’injustice liée au savoir. Puis l’expérimentation OSEE a été mise à l’honneur lors des prises de parole.

À Caen, c’est l’université Caen Normandie qui a vu converger 200 personnes pour une soirée où alternaient prises de parole et théâtre, ainsi qu’un débat avec trois géographes de cette université à partir de leur travail de mise en lumière des inégalités et disparités sociales sur l’agglomération. La bibliothèque municipale de Sotteville-lès-Rouen a été le lieu d’un débat sur “le livre, révélateur des inégalités dès l’enfance”, occasion de mettre en évidence l’apport des Bibliothèques de rue.

La Journée mondiale du refus de la misère a été très pluvieuse à Montpellier. Cela n’a pas empêché les participants de se retrouver pour trois tables rondes, afin d’aborder la question du travail digne, mais aussi les clichés sur les personnes vivant à la rue et enfin l’accès à la santé et la santé mentale. La manifestation s’est terminée avec une pièce de théâtre, jouée par des personnes en situation de pauvreté.

À Nantes, la chorale du Collectif nantais du refus de la misère a donné de la voix lors de la déambulation dans les rues, puis une “soupe impopulaire” a été organisée. Un repas partagé et des interventions artistiques sont également organisés le 21 octobre, place du Bouffay.

La musique était également bien présente à Nancy où un petit concert a été donné dans la cour Joseph Wresinski.

Des habitants de Chalon-sur-Saône, Angers, Bezons ou encore Bordeaux, mais aussi New York, Abidjan, Antananarivo, Manille ou encore Sofia ont également été fidèles à ce rendez-vous.

 

Revivez la Journée mondiale du refus de la misère à Paris :

Pour découvrir un diaporama des actions partout en France :

Pour revoir les tables rondes sur le travail décent :

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En finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté : le quiz !

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En France, à combien est fixé le seuil de pauvreté

Questions

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À combien s’élève le RSA pour une personne seule et sans enfant et avant déduction du forfait logement ?

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Il y a 20 ans, 20 % du budget dédié au RSA était alloué à l’accompagnement des allocataires. Selon vous a combien s'élève cette part aujourd'hui ?

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A sa création en 1988, le RMI (ancêtre du RSA) avait été fixé à 49 % du SMIC. Selon vous, quel pourcentage du SMIC représente le RSA aujourd'hui ?

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Les demandeurs d'asile peuvent percevoir les minima sociaux tels que le RSA.

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On estime que les émissions de CO2 des 10 % les plus aisés en France s’élèvent à 18,4 tonnes par an. A combien s'élèvent celles des 10% les plus modestes ?

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Quelle part du budget de la protection sociale est aujourd'hui dédiée à la lutte contre la pauvreté ?

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