La sortie du recueil Demain sera beau marque une étape dans la manière dont ATD Quart Monde souhaite permettre à chacun et chacune de s’emparer des enjeux climatiques et environnementaux et de réfléchir à des priorités d’actions communes.
« La nouvelle devra se dérouler en 2057 et illustrer par la fiction des façons nouvelles de vivre ensemble et avec la nature. » Telle était l’une des consignes de l’appel à nouvelles qui permet aujourd’hui la publication de Demain sera beau. L’objectif pour ATD Quart Monde était notamment d’inviter les autrices et auteurs à se plonger dans la deuxième priorité souhaitée par la délégation nationale : « se mettre ensemble face aux défis climatiques et environnementaux ».
Bâtir une vision commune
Il s’agit aujourd’hui de bâtir une « vision commune et de renforcer le socle de la pensée du Mouvement sur ce sujet », affirment les membres de la délégation nationale. Ce livre de nouvelles constituait donc une manière de « proposer à tout le monde de s’interroger sur ce que nous souhaitons vivre demain et comment faire pour que cela soit beau, au-delà de ce que l’on nous propose ou même de ce que l’on nous impose », décrit Emmanuel Ratouit, chargé de soutenir les équipes nationales du Mouvement dans le développement de cette priorité.
L’enjeu est de créer une dynamique autour de cette thématique, qui doit ensuite prendre de l’ampleur avec l’organisation d’un séminaire des Universités populaires Quart Monde en septembre prochain, puis la sortie d’un nouveau tome d’En finir avec les idées fausses sur la pauvreté consacré aux questions liées à l’écologie et à la pauvreté. Un rassemblement des membres d’ATD Quart Monde doit ensuite avoir lieu pendant l’été 2026. « L’idée est que tout le monde chemine sur ces questions pour construire une parole et des actions communes », précise Emmanuel Ratouit. Ce cheminement se réalise également avec le Mouvement à l’échelle du monde. « Nous avons des choses à comprendre sur ce qu’il se passe ailleurs pour bâtir une communauté d’idées, de partages d’expériences, de récits de résistance afin de lutter ensemble en faveur de la justice sociale et environnementale », poursuit-il.
Que ce soit dans les Bibliothèques de rue, les Festivals des savoirs et des arts, les Croisements des savoirs ou encore les rencontres avec des partenaires, chaque membre du Mouvement est invité à réfléchir à la manière d’intégrer les défis climatiques et environnementaux dans ses actions. Car la délégation nationale le rappelle : « notre lutte contre l’extrême pauvreté est aussi une lutte contre la dégradation de nos lieux de vie et du monde qui nous entoure ».
Cet article est extrait du Journal d’ATD Quart Monde d’avril 2025.