Mercredi 30 avril s’est tenue la première d’un nouveau cycle de rencontres du Réseau Wresinski Écologie et Grande Pauvreté : « Quand ATD Quart Monde imagine le futur ». Des militants Quart Monde et alliés de Chalon, Lyon et Tours se sont retrouvés avec une quarantaine de personnes au total pour échanger autour des nouvelles écrites dans le cadre de l’appel à textes pour le recueil « Demain sera beau », paru en mars 2025 aux Éditions Le Livre de Poche.
Pour répondre à l’appel à textes lancé par ATD Quart Monde, les participants ont imaginé et décrit le monde de 2057, année du centenaire du Mouvement ATD Quart Monde. On leur a demandé d’inventer une société nouvelle, guidée par la justice sociale et environnementale. Un sacré défi. Ainsi, lors de la soirée du réseau Wresinski Écologie et grande pauvreté , les militants Quart Monde ont pu partager leurs expériences et ressentis autour du processus d’écriture. La peur de se lancer, les difficultés d’un travail d’écriture individuel ou collectif, où il faut faire cohabiter la vision de chacun, ou encore arriver à anticiper l’avenir et des nouveaux modes de vie en 2057…
Un travail intense, pour beaucoup, mais qui a laissé ses traces. Comme à Lyon : « On a écrit beaucoup sur le fait de ralentir. Et on s’est dit qu’on va essayer d’appliquer un peu ce qu’on écrit », a témoigné Heidi, alliée et responsable, avec Justine, du groupe Écologie de Lyon. « Ça nous a fait ralentir. Comme notre nouvelle s’appelle ‘En 2057, on prend le temps’, maintenant on prend vraiment le temps », a confirmé Justine.
“Des choses basiques, essentielles”
La deuxième partie de la rencontre a été dédiée à la lecture de trois nouvelles en petits groupes, et à des échanges sur le rôle de la nature dans la lutte contre la pauvreté, ainsi que du vivre ensemble dans la construction d’une société plus juste et écologique. Patricia, militante Quart Monde qui a été membre du jury dans le cadre de l’appel à textes, a alors pu livrer un témoignage important : « Les militants ont vraiment conscience de la surconsommation, alors que ce sont eux qui consomment le moins. Je suis étonnée qu’ils aient conscience que c’est la surconsommation qui détruit la planète. Je trouve que, quand on consomme moins, on réfléchit plus ».
Ralentir, consommer moins et mieux, autonomiser les territoires, vivre en harmonie avec la nature sans en piller les ressources… Ce sont quelques pistes de réflexion inspirées par les nouvelles de Demain sera beau. « Des choses basiques, essentielles », a résumé Patricia. Si certains ont trouvé l’exercice d’écriture trop compliqué pour le reproduire, d’autres souhaitent continuer à écrire et, pourquoi pas, à imaginer l’avenir. Irène Fodaro
Retrouvez le recueil de nouvelles Demain sera beau sur le site des Éditions Quart Monde.