Le 13 février, les 40 associations du collectif des associations pour le logement dont fait partie ATD Quart Monde ont déposé devant le tribunal administratif deux recours en responsabilité contre l’Etat. Michel Platzer, membre du département logement d’ATD Quart Monde nous en dit plus sur cette action.
1) Quel est l’objectif du recours déposé par le Collectif des associations pour le logement ?
Depuis le 1er janvier 2008, la loi DALO (droit au logement opposable) permet aux familles en difficulté de déposer un recours auprès de commissions de médiation pour se voir reconnaitre prioritaires et être relogées. De plus, l’article L. 345-2-2 du Code de l’action sociale et de la famille garantit un hébergement d’urgence à toute personne sans-abri en situation de détresse. Cependant, l’État ne respecte pas ces engagements, et la situation n’a cessé de se détériorer, sans solution en vue. Le Collectif des associations pour le logement a donc décidé de porter l’affaire en justice.
2) Sur quels constats se base ce recours ?
Les associations se basent sur de nombreux chiffres alarmants. Depuis le début de l’année 2024, près de 6 000 demandes d’hébergement restent sans réponse chaque soir au 115, dont environ 3 500 provenant de familles. Dans le même temps, plus de 100 000 familles reconnues comme prioritaires au titre de la loi DALO restaient sans solution de logement. La situation est critique et rien ne bouge !
3) Qu’attend désormais ATD Quart Monde de la part de l’État ?
Le mouvement ATD Quart Monde soutient cette action pour faire avancer l’accès aux droits de chacun. Bien que les contraintes budgétaires de l’État rendent difficile la mise en œuvre de solutions proposées depuis longtemps par les associations, l’objectif est de rappeler que ce n’est pas une question de manque de moyens, mais d’un manquement de l’État à ses obligations. Les associations ne demandent pas plus d’argent, mais exigent que l’État respecte ses responsabilités.
Signez la pétition ✍️
L’Etat est coupable de Non-assistance à personnes mal logées
Crédit photo : Aurore Duval-Thibault