Le dimanche 13 septembre, plusieurs associations se sont retrouvées au Centre International d’ATD Quart Monde de Méry-Sur-Oise afin de tourner un clip pour la Journée mondiale du refus de la misère.
Parmi ces associations, des membres d’ATD Quart Monde Paris et Clermont-Ferrand on fait le déplacement. Plusieurs jeunes d’Une couverture pour l’hiver, une association humanitaire qui vient en aide aux personnes sans-abri, étaient présents et ont aidé à la conception du clip. L’association Sorbonne pour l’Organisation des Nations Unies (SONU) a aussi fait la route jusqu’à Méry. Resilience, mouvement écologiste, était de la partie. Enfin, l’association You Are, qui est une association étudiante agissant à la fois au niveau local et international pour aider les plus démunis, était également présente pour la journée.
« Cette journée est une des étapes importantes dans la réalisation du clip sur lequel nous travaillons depuis maintenant plusieurs mois. Chacun a pu donner ses idées et participer aux vidéos que nous avons tournées. Nous avons beaucoup utilisé la symbolique du vélo et celle du collectif » confie Alice, vice présidente d’Une couverture pour l’hiver.
Cette Journée mondiale du refus de la misère se penche sur les notions de justice sociale et de justice environnementale. Le clip tente de mettre en valeur ces deux notions. Chaque association présente lors de cette journée est sensible à ces questions. Une couverture pour l’hiver a souhaité en parler : « Nous sommes au contact des personnes sans-abri plusieurs fois par semaine toute l’année. On pense en général qu’elles sont beaucoup plus en danger l’hiver à cause du froid que l’été. Or, c’est faux puisque l’été elles souffrent de la chaleur, de déshydratation et elles sont en proie aux insolations. Nous sommes donc témoins du réchauffement climatique et des conséquences directes qu’il a sur les personnes en situation de précarité et notamment sur les personnes sans-abri. »
Nous avons pu profiter des grands espaces verts de Méry-Sur-Oise pour tourner les plans du clip. Sans oublier les gestes barrières, devenir des acteurs d’un jour nous a rapproché et nous a permis d’échanger sur nos engagements respectifs. En effet, au-delà du clip, le but de cette journée était que différents membres d’associations représentées par des jeunes puissent se retrouver, créer du lien afin que tous puissent s’enrichir des expériences de chacun : « Au travers des discussions que nous avons eu, du clip que nous avons tourné, etc., nous avons pu partager nos expériences tout en construisant une réflexion enrichie de la voix de chacun. Ce socle de valeurs communes nous a aussi permis de créer des liens, quelque chose comme un esprit d’équipe autour d’un même objectif. La journée du 13 septembre a été, pour nous, porteuse d’espoir et a mis en valeur l’importance d’une cohésion d’équipe, nécessaire à l’avancée de tout projet ou de toute révolution. La Journée mondiale du refus de la misère est, pour nous, pleine de sens au vu des valeurs que nous défendons. », témoignent les membres de SONU.
Se rencontrer est l’occasion de pouvoir sortir de la bulle associative dans laquelle on peut s’enfermer parfois. Cette journée a été très instructive pour Manon, membre de You Are : « A Méry-sur-Oise, j’ai pu rencontrer des membres d’UCPH, SONU, Résilience et bien sûr ATD Quart Monde. Les échanges étaient facilités par la mise en place de jeux en début de journée qui nous ont permis d’apprendre à nous connaître et c’est ainsi que j’ai pu discuter pendant toute une journée avec des jeunes partageant les mêmes valeurs que moi, avec des engagements similaires voire des parcours universitaires très proches. J’ai compris que le monde de la solidarité était bien plus vaste que mon petit groupe de maraude et que les petites coalitions font de grands événements et des journées très enrichissantes. »
Pour ATD Quart Monde, il était aussi important de pouvoir participer à cette rencontre afin de pouvoir réfléchir ensemble sur nos engagements et sur ce que représentent les inégalités environnementales. ATD Quart Monde a à cœur de mettre en lumière l’injustice climatique que les personnes en grande précarité connaissent. Le réseau Ecologie et grande pauvreté lancé en 2018 a pour objectif de penser une transformation de notre société fondée sur la justice sociale, convaincu que la transition écologique ne sera possible que si elle se construit avec toutes et tous. Thomas Rigollet