Dans le cadre du numéro spécial Occitanie du Journal d’ATD Quart Monde, des alliés et des militants Quart Monde partagent leurs films et livres préférés.
1900
Bernardo Bertolucci, Fiction historique, 1976, 2h43
Ce film raconte l’histoire de deux garçons nés le même jour en Italie dans une grande maison. L’un est le fils du propriétaire, l’autre est de famille paysanne. L’histoire se déroule de 1900 aux années 1950. On suit le parcours de ces garçons, mais aussi toute l’histoire de la société italienne. On apprend beaucoup de choses. Un film à regarder en plusieurs fois, car il est très long. Robert
Zootopie
Byron Howard, Rich Moore, Jared Bush, Animation, 2016, 1h48
Dans la ville imaginaire de Zootopie, il n’y a que des animaux. Lorsqu’une petite lapine veut intégrer la police, composée majoritairement de grands animaux, elle doit faire face à beaucoup de préjugés et à ses propres a priori sur les renards notamment. Cela parle de racisme, des idées que l’on peut se faire sur les autres en raison de mauvaises expériences vécues ou d’une mauvaise réputation. Ce dessin animé n’est pas fait que pour les enfants et adolescents et peut être regardé sans problème par des adultes, pour combattre l’intolérance. Robert
Un poisson nommé Wanda
Charles Crichton, Comédie, 1989, 1h48
Une comédie policière avec une partie des Monty Python, pour les connaisseurs. Film humoristique, avec un rythme effréné, des rebondissements et de l’humour à l’anglaise. À voir et revoir les jours de morosité. Edith
Le meilleur reste à venir
Matthieu Delaporte, Fiction, 2019, 1h58
Un film avec du grand Fabrice Luchini ! Une idée originale sur l’amitié et la mort. Comment réagir quand ceux qu’on aime sont en fin de vie ? Le dernier discours de ce film est un hymne à l’amitié, dont l’écriture relève d’un vrai talent. Edith
Quand les élèves nous élèvent
Frédéric Miquel, L’Harmattan, 208p., 2020, 20,50 €
Enseignant, puis inspecteur à Montpellier, l’auteur insiste sur les relations qui font grandir élèves et enseignants. « Ils m’ont donné le meilleur lorsque je savais créer les conditions de leurs actions », écrit-il. Un regard innovant, enthousiasmant, juste, sur l’engagement pédagogique auprès de ses élèves, enfants du voyage ou de familles de quartiers prioritaires pour qui l’école est si essentielle !
Ami d’ATD Quart Monde, Frédéric Miquel a « cofondé un dispositif académique invitant des élèves à rencontrer des personnes en situation de grande précarité afin de partager la parole et de créer ensemble ». C’est ainsi que des militants Quart Monde de Montpellier participent au projet Alter Égaux. Merci pour ces paroles d’humanité éducative qui valorisent la condition d’enseignant ! Marie-Claire Tulliez
Tom, Petit Tom, tout petit homme, Tom
Barbara Constantine, Éditions LGF, 224p., 2011, 7,40 €
Tom a onze ans. Il vit dans un vieux mobile home avec Joss, sa mère, et se retrouve souvent seul. Ce livre m’a marqué. Il m’a beaucoup rappelé ma jeunesse et mon enfance. On y découvre ce petit enfant qui va voler des légumes dans les jardins pour pouvoir manger, ce qui m’est arrivé souvent. Il n’y a personne à la maison, alors il doit se débrouiller. Il va regarder la télévision à travers la vitre de la maison à côté, ce qui m’est arrivé aussi. Cette histoire m’a fait énormément pleurer. J’ai lu ce livre au moins quinze fois et je pleure toujours autant. Je revis ce que l’enfant vit. J’ai toujours ce livre avec moi et je l’ai offert plusieurs fois. Daniel P.
Le tournesol est la fleur du Rom
Ceija Stojka et Olivia Paroldi, Éditions Bruno Doucet, 2020, 64p., 12 €
Un petit livre de poésie, un petit livre sur une fleur que l’on trouve dans nos champs d’Occitanie, un petit livre que l’on peut mettre entre toutes les mains, des plus jeunes aux plus âgés et qui parle du « jaune solaire du tournesol qui s’oppose au noir… de la vie ».
L’auteure est une femme tzigane qui, à l’âge de 10 ans, a été envoyée en camp de concentration. Mais même au cœur du plus sombre, du plus dur, « poussent, jaunes et blanches, des fleurettes ». C’est tout cela que, devenue arrière grand-mère, elle nous transmet avec cet espoir chevillé au corps. Ses poèmes sont sensibles et toujours marqués par cette volonté de vivre à l’instar du tournesol, cette « fleur du Rom » qui, pour lui, est la vie. Marie-Odile Diot