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Le 9 juin 2024, les élections européennes vont nous permettre de choisir pour les 5 prochaines années, nos représentant·es au sein des institutions Européennes.

Aujourd’hui trop de politiques, axées sur des réponses d’urgence plutôt que structurelles, sont inopérantes pour prendre en considération l’ensemble de la population. Le durcissement de la pénalisation de la pauvreté à l’œuvre dans de nombreux pays, dont la France, illustre des politiques européennes et nationales réellement éloignées des besoins et de la réalité des personnes vivant dans la pauvreté.

La lutte contre la pauvreté à l’échelle européenne pose la question : quel type de société voulons nous construire ensemble ?

1. Développer l’intergroupe « Lutte contre la pauvreté » pour intégrer la lutte contre la pauvreté dans toutes les politiques de l’UE

Dans le dernier Eurobaromètre commandé chaque semestre par le Parlement européen pour connaître les préoccupations des Européens, la lutte contre la pauvreté et l’exclusion, la santé publique et la lutte contre le changement climatique sont les trois préoccupations qui arrivent en tête pour l’ensemble des Européens. L’intergroupe « Lutte contre la pauvreté » est un outil indispensable à développer pour garantir que la pauvreté soit prise en compte dans toutes les politiques de l’UE grâce à des échanges transpartisans. Il peut devenir en outre un lieu de dialogue direct entre les décideurs européens et les personnes en situation de pauvreté.

2. Garantir la participation significative et effective des personnes en situation de pauvreté lors de la conception de toutes les politiques

Améliorer le quotidien et l’avenir des personnes les plus défavorisées en termes d’accès aux droits, de qualité de vie, de lutte contre les discriminations, ne peut se faire sans elles. Les familles vivant dans l’extrême pauvreté ont un savoir à apporter au monde dont on ne peut se priver.

Il est donc nécessaire d’associer de manière systématique les personnes les plus pauvres à l’élaboration des mesures qui les affectent. Leur participation active est un puissant facteur de cohésion sociale, un gage de progrès pour nos démocraties et la condition de la réalisation des droits fondamentaux pour tous. Toutefois, cette participation ne se décrète pas : il faut se donner les moyens et le temps nécessaires, tenir compte des obstacles auxquels les personnes sont confrontées, établir la confiance et les assurer de l’impact des décisions prises.

ATD Quart Monde prône ainsi la prise en compte de l’expérience et du savoir des personnes vivant la pauvreté et la reconnaissance de celles-ci comme partenaires œuvrant à la construction d’une Europe plus juste.

3. Evaluer l’impact des politiques publiques européennes sur les 10% des personnes les plus pauvres

Les mesures, prises à l’échelle de l’UE par des acteurs qui ne connaissent ni ne comprennent la situation des personnes vivant la pauvreté, ont de lourds impacts sur elles, voire se retournent contre elles. Il convient d’effectuer, en amont, des analyses pour éviter de possibles effets délétères des mesures sur les personnes vivant la pauvreté, mais aussi d’évaluer l’impact de ces politiques sur les populations concernées par une mesure sur les 10 % les plus pauvres sur la base d’une analyse exhaustive de leurs droits.


Entre avril 2021 et juin 2023, ATD Quart Monde a mobilisé des jeunes en situation de pauvreté dans toute l’Europe pour répondre à la question suivante : « Qu’est-ce que ça veut dire être jeune avec un parcours de vie difficile aujourd’hui en Europe. » Après plusieurs rencontres, ces jeunes ont élaboré 13 propositions pour une Europe qui ne laisse aucun·e jeune de côté.