Bibliographie
Accueil / Bibliographie / L’invisibilité sociale : une responsabilité collective
L’invisibilité sociale : une responsabilité collective
Analyse
En définissant aujourd’hui l’invisibilité sociale comme “un ensemble de processus où interviennent des acteurs multiples par lesquels un déni de reconnaissance des personnes aux différents niveaux de leur existence sociale peut affecter la profondeur et la durée des situations de pauvreté et d’exclusion”, l’ONPES propose, dans son rapport 2016, une étape supplémentaire dans la compréhension des mécanismes qui participent à la construction et la perception des situations d’exclusion sociale.
Le rapport propose tout d’abord une revue de la littérature (« De l’invisibilité sociale à l’invisibilité sociétale ») pour clarifier la notion d’invisibilité sociale.
Il s’interroge ensuite sur les processus qui conduisent à l’invisibilité sociale des personnes et des populations, et plus particulièrement aux rôles respectifs des médias, des travailleurs sociaux, des décideurs politiques, de la statistique et des politiques sociales dans ce domaine.
Une série d’études consacrées à trois groupes spécifiques de population décrit la réalité de l’invisibilité sociale du point de vue de ceux qui en souffrent :
– Les jeunes ruraux et les néoruraux :la frustration de ne pas être pris en compte au niveau local
– Les travailleurs non salariés pauvres : la honte au cœur du sentiment
– Les parents des enfants suivis par l’ASE : une invisibilisation alimentée par la crainte.
Enfin, le rapport propose une ultime réflexion sur la notion d’invisibilité sociale en établissant un lien avec la question de l’identité. Il formule une série de recommandations pour l’action publique se fondant sur une « éthique de la sollicitude ».