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Le travail social confronté aux nouveaux visages de la pauvreté et de l’exclusion
- Politique, Action sociale
Description
Le rapport a été élaboré au sein du groupe de travail du Conseil Supérieur du Travail Social (CSTS), sous la direction de Christian Chassériaud, président de l’Association Française des Organismes de Formation et de Recherche en Travail Social (AFORTS). Fruit d’un travail collectif, s’échelonnant sur trois ans, il se présente en quatre parties, correspondant aux résultats de réflexions et d’analyses d’une trentaine de personnes.
1 – Le « monde a changé » : pauvreté, précarité et exclusion n’ont pas les mêmes visages que dans l’immédiat après-guerre. De nouveaux visages de la pauvreté sont apparus, qu’il nous faut prendre en compte pour redéfinir le rôle du travail social.
2 – Il faut inverser le rapport à la pauvreté et plus particulièrement les représentations sociales que nous avons des personnes pauvres, exclues et démunies. Inverser c’est à dire inscrire le travail social dans un « autre rapport social ».
3 – Ce nouveau rapport social est celui de l’alliance : « comment agir avec les pauvres ? » ou « comment co-construire avec eux des réponses qui soient adaptées et à leurs besoins et à leurs intérêts ? »
4 – La quatrième partie tente de voir comment rompre avec l’enclavement des politiques de lutte contre la pauvreté et propose quelques perspectives adaptées concernant les interventions sociales qui y sont liées, en six préconisations sur des points qui sont autant de leviers nécessaires au développement d’un accompagnement social des plus pauvres basé sur des pratiques d’alliance.
– Articuler et homogénéiser les dispositifs pour rendre efficientes les politiques sociales de lutte contre la pauvreté et l’exclusion.
– Réorganiser les services sociaux et repositionner les pratiques des acteurs du travail social pour les adapter aux besoins des publics en situation de pauvreté.
– Faire appel aux intervenants sociaux et à leur expertise pour l’élaboration des politiques sociales.
– Rendre le droit à l’accompagnement social accessible aux personnes en situation de pauvreté dans une dynamique de participation et de promotion sociale.
– Développer des actions d’évaluation du travail social dans la lutte contre la pauvreté pour un meilleur développement de la cohésion sociale dans les territoires.
– Faire évoluer les compétences et les qualifications par une formation profes- sionnelle initiale et continue orientée sur le développement des apprentissages de co-production avec les personnes pauvres et exclues.
Ce rapport ne présente pas de recettes. Il fait état d’une démarche qui est à débattre et à s’approprier en lien avec les différentes pratiques et dispositifs existants en matière d’action sociale. C’est un rapport engagé essayant d’éviter les partis pris.
Certaines assertions, proches de celles d’ATD Quart Monde, servent de références : agir avec les pauvres, co-construire avec les usagers, l’alliance, le « croisement des savoirs »…, mais « les principes sont en quelque sorte acquis mais il est manifestement difficile de les faire vivre et de les mettre en œuvre au quotidien, a fortiori dans le contexte d’insécurité sociale que nous traversons ».
Presses de l’École des Hautes Études en Santé Publique (EHESP) – 2007 – 152 p.