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Vieillir [196]
La possibilité de bien vieillir n’est pas une réalité pour tous. Elle ne l’a jamais été pour les pauvres dans les siècles passés. Mais qu’en est-il aujourd’hui ?
Description
Revue Quart Monde n° 196
« Le vieillissement de la population suscite d’abondants débats sur la démographie, l’âge de la retraite, l’allongement des carrières professionnelles, la prise en charge de la dépendance, etc. Les conditions dans lesquelles les personnes du quatrième âge et leurs proches font face à l’allongement sensible de la durée de la vie sont sources de préoccupation. Mais les personnes qui vivent dans la pauvreté et la précarité sont-elles ou non présentes dans ces débats et peuvent-elles y faire entendre leur voix ? La possibilité de bien vieillir n’est pas une réalité pour tous. […]
Les plus pauvres, frappés par la maladie, les privations de toutes sortes, les conditions d’existence qui sont les leurs, vieillissent avant l’âge et meurent prématurément : ils n’ont que rarement le droit de vieillir. […]
Nous ne sommes pas égaux devant le vieillissement, constat qui peut sembler banal mais qu’il est bon de rappeler. Pas plus que les femmes ou les jeunes, les vieux ne sont exclus et marginalisés, en tant que tels. Ce sont toujours les femmes, les jeunes, les vieux, les enfants des milieux les plus pauvres qui le sont, à tous les stades de leur vie. […]
Le vieillissement, le grand âge, avec toutes les difficultés qu’ils entraînent, ne se réduisent pas à elles. La présence d’aînés dans une famille, une communauté, un pays est aussi une chance, une possibilité de faire appel à l’expérience de ceux qui nous ont précédés dans la vie. »
Extrait de l’introduction de Jean Tonglet