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On n’est pas faits pour vivre comme ça (format Mobi)
« On n’est pas faits pour vivre comme ça », premier ebook d’ATD Quart Monde, recueille les témoignages des habitants les plus pauvres de La Nouvelle-Orléans, 10 ans après le passage de l’ouragan Katrina.
Description
Les catastrophes naturelles exceptionnelles, telles que Katrina, se multiplient. Et leurs conséquences touchent en premier lieu les personnes les plus défavorisées.
Ces histoires poignantes aident à comprendre les inégalités liées à l’origine, à la classe et au genre qui existaient à La Nouvelle-Orléans bien avant 2005. Des inégalités accrues avec les dégâts causés par l’ouragan. À travers ces récits, il est possible de se rendre compte à quel point les solutions, ou leur absence, face à un événement aussi destructeur que Katrina, sont déterminées par des conditions sociales indépendantes de la volonté des habitants.
Les habitants très pauvres qui ont subi Katrina et ses conséquences ont écrit ce livre pour faire comprendre les épreuves auxquelles ils font face. Ils espèrent des politiques sociales qui correspondent enfin aux besoins des personnes les plus pauvres. Si les histoires de cet ouvrage fascinant touchent les lecteurs, il y a fort à parier que cet espoir ne sera pas déçu.
Extrait
Un jeune homme de dix-huit ans avait, lui, été emprisonné quelque mois avant l’ouragan : “Quand on a su que l’ouragan arrivait, se souvient-il, on a cru qu’on allait nous changer de prison avant la tempête. Mais ils nous ont dit qu’on n’allait pas bouger. Les gardiens nous ont enfermés et ils nous ont dit qu’on n’allait pas avoir à manger. Forcément, les détenus ont commencé à péter un câble. Ils s’étaient barrés. On est restés enfermés dans nos cellules pendant des jours – sans eau, sans nourriture, sans rien du tout. Même pas d’électricité. L’eau est montée jusqu’au deuxième étage. Moi, j’ai eu de la chance, j’étais au troisième. Y en a qu’ont réussi à exploser un mur de briques […], je voulais pas me faire descendre, alors j’ai attendu trois ou quatre jours après la tempête. J’étais tellement faible, j’avais tellement faim. Quand ils m’ont fait sortir et qu’ils m’ont fait descendre dans l’eau pour m’emmener dans une autre prison, je tenais à peine debout. […] Un de mes amis est mort noyé. Alors qu’il était censé rentrer chez lui. Ils le retenaient là juste pour une question de fric.”