Des auteurs issus des traditions bouddhiste, catholique, juive, musulmane, orthodoxe, protestante, interrogent leur foi au regard de l’existence des personnes les plus démunies. Quels sont les principes qui régissent nos comportements à leur égard ? Que nous a appris l’Histoire ?
Revue Quart Monde n° 208
Si « la misère est l’envers de la grâce », comme le disait Joseph Wresinski, c’est que les plus pauvres se trouvent relégués de fait dans un univers rétréci de culture, de sens, de relations. Mais, étrangement, s’agissant d’eux et de leurs familles, seuls les besoins primaires de tout homme, se nourrir, se loger, se vêtir, apparaissent évidents aux yeux de la plupart de leurs concitoyens et mobilisent leurs énergies et leur bonne volonté. Les aspirations spirituelles des pauvres sont la plupart du temps méconnues ou niées.[…]
Les religions et les grands courants philosophiques nous donnent des outils pour relire notre histoire commune et nous constituent en peuple pérégrinant tant bien que mal à travers le temps et l’espace ; ils proposent (parfois imposent) une palette de sens pour l’existence quotidienne et face aux aléas de la vie en société. […]
Comment enfin ne pas se laisser interpeller, pousser à la recherche, inviter à l’échange par l’expression de la foi de ces militants contre la pauvreté, […] vivant eux-mêmes l’envers de nos décors sociaux, et qui se révèlent d’une expertise fondatrice, acquise à grands frais humains, et parfois poétiquement formulée ?
Extraits de l’introduction de M. Hosselet Herbignat
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