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Découvrez la sélection de la 3ème édition du Prix du Film La Misère sans cliché

Cette année le festival La Misère sans clichés, en partenariat avec le cinéma Le Méliès, se tiendra à Montreuil les 16 et 17 novembre prochains. Trois films concourent  pour le prix. Les débats ont commencé.

La fiction En guerre de Stéphane Brizé (Mai 2018) montre  avec une grande honnêteté et une véracité proche du documentaire (il s’inspire de faits réels) les batailles de syndicalistes d’une usine du Sud -Ouest de la France pour conserver leur emploi.

Le documentaire Belinda de Marie Dumora  (Janvier 2018) suit dans la durée le parcours d’une jeune fille née dans la communauté Yeniche (Tziganes de l’Est).  Ses rêves et ses espoirs à trois périodes de sa vie à partir de l’adolescence.

Le jury de Montreuil en plein travail.

Enfin le documentaire Libre de Michel Toesca (sortie septembre 2018) filme pendant trois ans le combat d’habitants de la Vallée de la Roya (frontière franco-italienne) qui se mobilisent pour l’accueil de personnes migrantes.

Autant de sujets forts et actuels autour desquels ont débattu et débattront les jurys non professionnels d’ATD Quart Monde, composés cette année en grande partie de jeunes. Certains ont vécu ou vivent encore des situations de précarité, d’autres sont engagés comme volontaires permanents dans l’association, d’autres sont bénévoles ou stagiaires. Les séances de visionnage et votes s’étalent entre Juin et Octobre 2018, elles ont lieu à huis clos pendant deux jours, dans les groupes locaux de Bretagne (Rennes), d’Ile-de-France (Montreuil), d’Alsace (Colmar) et de Lorraine (Nancy).

Toute séance (préalable aux trois visionnages) commence par un dialogue autour de photos (photo langage). Chacun choisit une photo qui évoque pour lui la dignité ou l’exclusion ou la précarité. On en retient des thèmes récurrents. Cela permet de garder en mémoire une trame et de dépasser les premières émotions suscitées par le film. Une occasion aussi de faire connaissance entre participants.

Chaque juré, avec sa sensibilité particulière, son parcours de vie ou son milieu social portera un regard singulier. C’est ce qui fait toute la richesse des rencontres et des débats à ATD Quart Monde. Chaque parole est précieuse. Les timides ou ceux qu’on entend jamais (à l’école, au travail, en apprentissage, dans la société civile) sont invités ici à s’exprimer avec leurs mots à eux, sans jugement.

Quelle est la vision du cinéaste sur les droits des plus faibles, des exclus ? S’agit-il d’un film qui peut favoriser le changement de regard sur la précarité ? En quoi la dignité des protagonistes de chaque film est-elle mise en évidence ? Telles sont les questions que se sont posées nos apprentis jurés, avec parfois des avis très partagés sur les trois films. Rendez-vous à Montreuil le 17 novembre 2018 pour le verdict !