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Feuilleton – J’ai cherché si c’était vrai – #10

De L’Oréal aux bidonvilles de la banlieue parisienne, des ghettos new-yorkais aux favelas brésiliennes, le récit d’un combat dédié à tous ceux qui cherchent à « faire bouger les choses ».
Le temps du confinement, les Éditions Quart Monde vous proposent de lire (ou relire) gratuitement le très beau récit d’engagement  J’ai cherché si c’était vrai. Bernadette Cornuau, une femme engagée, mis en mots par Jean-Michel Defromont et, pour l’occasion, en images par Petite Poissone.
Retrouvez-nous chaque mercredi et vendredi pour de nouveaux épisodes. Bonne lecture !
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XVI

Un voyage bouleversé

« Que dire d’autre ? se demande Bernadette. Après ces six années, j’étais quand même très fatiguée… »

Début 1974, le père Joseph lui avait demandé d’organiser un voyage d’études dans les pays du nord de l’Europe : Danemark, Finlande, Suède, Norvège. Dans ce nouveau périple, programmé en juillet, les objectifs étaient les mêmes que lorsqu’ils avaient parcouru l’Angleterre ensemble : découvrir les lieux de misère et rencontrer les personnes engagées sur le terrain. Toujours aussi consciencieusement, Bernadette avait donc préparé cette tournée, pris des contacts, en plus de tout le reste. Une Suédoise devait même les accompagner pendant tout le voyage. La perspective de cette ouverture l’éloignant tout un mois des soucis de la cité la soulageait déjà.

Mais quelques jours seulement avant le départ, le père Joseph demande à la voir: « Très embêté, il me dit: “On m’attend d’urgence au Guatemala, il faut annuler notre voyage en Europe du Nord.” J’étais furax ! »

En fait, l’homme qui voulait le faire venir, un ingénieur de La  Nouvelle-Orléans, avait assisté à une des conférences du père Joseph aux États-Unis. Cet Américain fortuné finançait entièrement une communauté d’une douzaine de femmes enracinées avec des pauvres, essentiellement au Guatemala, jusqu’à ce qu’il décidât de tout quitter pour entrer dans les ordres. Sachant qu’il ne pourrait plus les soutenir, et que ces femmes venaient de perdre leur fondatrice, Bertha, l’homme s’était mis dans l’idée de les placer au plus vite sous la protection du Mouvement. C’est pourquoi il tenait à ce que le père Joseph vienne rapidement. Évidemment, Bernadette n’entrait pas dans ce genre de logique : « Moi, je ne voulais pas. Ce voyage devait durer un mois. J’ai dit au père Joseph que j’allais garder ce mois pour aller au Brésil essayer de retrouver mon père : “Vous, vous allez au Guatemala. Moi je vais au Brésil.” Du coup, il m’a répondu : “On va ensemble, et au Guatemala, et au Brésil.” Je n’aurais jamais osé lui demander de venir avec moi au Brésil. Je suis donc allée avec lui au Guatemala. »

Précisant leur projet, elle ne manque pas de souligner ce qu’elle a appris dans une si grande proximité avec ce père Joseph qui l’avait mise en route :

« L’homme qui nous avait payé le voyage voulait qu’en trois jours les femmes de cette communauté se rallient au mouvement. C’est vrai qu’elles étaient proches de nous dans leur attention aux plus pauvres et dans leur façon d’agir. Par exemple, elles avaient créé un jardin d’enfants et incité des jeunes filles du village à participer à son animation. Comme elles connaissaient les enfants, ces jeunes savaient comment les prendre. Ça leur donnait en plus la possibilité d’une vraie formation. Nous avions beaucoup de choses en commun, même si leur esprit était plus religieux que le nôtre. Le père Joseph avait également été impressionné par leurs fêtes qui rassemblaient tout le monde sur cette grande place de l’église à San Jacinto. La fraternité de ces femmes lui permettait aussi de progresser dans sa vision du “volontariat” qu’il cherchait à créer.

Mais plutôt que de chercher à ce qu’elles nous rejoignent d’emblée, il a pris tout le temps nécessaire pour qu’elles comprennent l’identité qu’elles voulaient avoir en commun. Il a aidé ces femmes à faire une charte à partir de ce que voulait Bertha, leur fondatrice, de ce qu’elles voulaient elles, des raisons qui les avaient incitées à rejoindre Bertha.

Le père Joseph avait la responsabilité de tout le Mouvement, et il a quand même passé quinze jours avec elles, pour les aider jusqu’au bout à formuler cette charte. En même temps, il les laissait très libres. Pendant qu’elles réfléchissaient à leur charte, nous allions seuls, traversant la rivière, pour monter dans les aldeas, les hameaux éparpillés dans les collines.

Je me souviens, nous avons aussi visité Chichicastenango, un grand marché où les gens venaient de partout. Le père Joseph avait passé du temps avec les mendiants aux portes de l’église, à communiquer avec eux. Il voulait aussi absolument rencontrer des Indiens. Plusieurs fois, on en a vu qui quittaient le marché en famille, on a essayé de les suivre. Mais eux, très vite, s’enfouissaient dans la forêt, et on les perdait de vue sans pouvoir les retrouver.

Ce que j’ai surtout retenu de ce temps au Guatemala, c’est sa volonté que ces femmes restent fidèles à leur identité, à ce qui fondait leur présence. »

*

Pour arriver au Brésil, il leur fallait survoler le Panama. Bernadette ignore encore pourquoi leur avion fut contraint d’y atterrir. Cette escale forcée laisse en elle un souvenir cauchemardesque. Était-ce son inquiétude grandissante de bientôt revoir son père, dont elle ignorait tout de ce qu’il était devenu ?

« Nous avons passé là trois jours qui m’ont rendue folle. Dans l’aéroport bondé, des familles avec enfants qui ne pouvaient plus repartir, comme nous, et beaucoup de militaires. Aucun avion. Alors le père Joseph a dit: “On va louer une Coccinelle pour se rendre à la ville de Panama.” Là-bas, une foule immense, les habitants, des Noirs qui apparaissaient vraiment très pauvres, du moins dans le secteur où on se trouvait… Je me souviens des grandes maisons hautes en bois, certaines qui brûlaient. Nous avons cherché un petit hôtel, aucune place nulle part. Donc on a continué à marcher toute la nuit. »

Après un retour à l’aéroport toujours aussi bondé, constatant qu’aucun avion ne pouvait décoller, que ce soit pour le Brésil ou pour l’Europe, ils repartent.

« Le lendemain, nous sommes allés voir le canal de Panama. C’était un samedi. Nous l’avons traversé et marché dans les champs de canne à sucre. Là, nous avons vu une dizaine d’hommes se battre au couteau pour l’argent de la paie…

De retour à Panama, nous avons parlé un peu aux gens, des Noirs en majorité. Leurs grands-parents ou leurs ancêtres avaient construit le canal. Le chantier terminé, la plupart étaient partis, mais ceux qui ne savaient pas où aller, qui n’avaient pas les moyens d’aller ailleurs, étaient restés. Leurs enfants aussi.

Au bout de trois jours, le père Joseph est allé voir le directeur d’Air France qui nous a dit: “Dans quelques heures, je vais à Paris. Je veux bien vous emmener.” Nous, on avait le Brésil pour destination. On a quand même pris l’avion avec lui, et une fois à Paris, à l’aéroport, ce responsable d’Air France à Panama a fait valoir que, notre destination finale étant le Brésil, on avait donc notre voyage payé si on voulait repartir. Dans l’histoire, on avait perdu toutes nos affaires, nos valises, tout. On ne les a d’ailleurs jamais retrouvées. Le père Joseph a quand même dit: “On part tout de suite au Brésil.” Nous n’avons pas pris le temps de faire des courses. Rien. Nous avons repris aussitôt un vol direct pour Brasilia. Moi, j’étais d’accord. Mon but, c’était d’aller au Brésil pour y chercher mon père. »

XVII

Le Français de Ponta Grossa

À peine arrivés, ils entrent dans un poste de police pour se renseigner. Et là, à leur grande surprise, d’emblée on leur annonce que oui, un homme d’identité française, correspondant à ce signalement, habite bien le pays, près de Ponta Grossa. Il enseigne le français à l’université. On leur donne même l’adresse qu’il partage avec une femme.

Apprenant tout cela d’un coup, Bernadette reste d’abord imperturbable, puis elle ressent un besoin impérieux de s’asseoir. Elle fait quelques pas en arrière, se laisse tomber sur une chaise. C’est alors qu’elle perçoit une déchirure dans le dos, du haut en bas de sa petite robe d’été, la seule qu’elle ait, puisque leurs bagages ont été perdus et que, dès leur arrivée à Brasilia, ils ont loué une voiture pour prendre la route sans perdre une minute.

Quand ils quittent le poste de police, Bernadette marche à reculons, partagée entre l’émotion, la gêne et une envie de rire qui lui revient en racontant. Sur le trottoir, alors qu’elle rase les murs, le père Joseph n’a rien remarqué. Aussi ébranlé qu’elle par ce qu’ils viennent d’apprendre, il lui propose ce qu’il n’a jamais fait jusqu’ici : « Si tu veux bien, on pourrait aller dans une église remercier le Bon Dieu d’avoir trouvé. »

C’est vrai qu’il est prêtre. Même s’il n’a jamais cherché à l’influencer, encore moins à la convertir, elle trouve normal, dans cette circonstance, qu’il l’invite au recueillement. Elle le suivrait bien d’ailleurs mais, préférant ne pas révéler la déchirure de sa robe, dos au mur, elle bafouille embarrassée :

– D’accord. Mais là…

Voulant quand même lui signifier son assentiment, elle l’encourage :

– Allez-y, vous. Je vous attends.

Déçu, il hésite un instant mais n’insiste pas. Il finit par traverser la rue et, presque aussitôt, elle le perd de vue. Les minutes passent. Il ne revient pas. Elle ne sait même pas dans quelle église il est allé. Heureusement, c’est elle qui a les clés, et l’auto est là, juste devant. Après tout, ils ne sont pas si loin de leur hôtel. Il comprendra bien qu’elle est rentrée.

Elle vient juste d’achever de recoudre sa robe quand il arrive, essoufflé, hors de lui :

– Comment tu peux faire des choses pareilles! Disparaître sans prévenir, comme si de rien n’était, alors que tu viens d’apprendre que ton père est vivant, et que ça fait des années que tu le recherches!

– Il fallait bien que je recouse ma robe, quand même !

– Recoudre ta robe. Tu viens d’apprendre que ton père est vivant, de savoir où il est, et tout ce que tu trouves à faire dans un moment pareil, c’est de la couture ! Vraiment je te comprends pas…

– J’étais déchirée du haut en bas. Vous êtes marrant, vous!

Ses colères à lui n’étaient pas rares, mais envers elle, si. Après leur long voyage, aussi épuisant que mouvementé, privés de leurs bagages, ils sont là, si près du but, dans une tension qui pourrait définitivement les séparer. Mais pas question pour Bernadette de se justifier. C’est sa vie à elle et, après tout, ce n’est pas elle qui a demandé au prêtre de l’accompagner jusqu’ici. Il n’est pas de sa famille, il a rencontré sa mère, mais son père, jamais.

Trois jours plus tard, voilà Bernadette seule, debout, arpentant le hall de ce petit immeuble de quatre étages, guettant l’ascenseur, sous l’œil intrigué du gardien derrière son comptoir. La robe qu’elle porte est neuve. Le père Joseph a tenu à lui offrir.

C’est lui qui est monté en premier. À  sa demande à elle. « C’était mieux que je ne monte pas, si mon père préférait ne pas me revoir… Même s’il nous manquait, l’important pour moi, c’était de savoir qu’il allait bien, qu’il avait de quoi vivre et qu’il n’était pas seul. »

Elle voulait surtout qu’il se sente libre, même si c’était pour s’entendre dire qu’il préférait avoir tiré un trait sur sa famille d’avant. Son père avait refait sa vie, c’était son droit. Que sa fille ait traversé l’océan, accompagnée par ce prêtre dont il n’avait jamais entendu parler, ne devait pas entrer en ligne de compte ; ni qu’elle ait remué les ambassades et les administrations en France, dans l’espoir de retrouver ce père disparu, vingt-quatre ans plus tôt, quelque part en Amérique du Sud.

Depuis de longues minutes, le père Joseph et lui doivent être ensemble là-haut. Il fait lourd dans ce hall. Et cette attente qui n’en finit pas. Elle manque d’air. Et si, entre eux, le ton montait ? Si lui, l’homme d’Église, devant son refus de la revoir, s’évertuait à rappeler à l’autre son devoir de père vis-à-vis de sa fille ? Et si…

La tête lui tourne. Elle n’est pas bien.

*

– Madame ! Vous m’entendez ?

Quand elle ouvre les yeux, Bernadette voit le gardien penché sur elle, un verre d’eau à la main.

– Ça va mieux ? Vous m’avez fait peur. Je vous ai vue tomber d’un coup.

Elle s’assoit comme au sortir d’une courte sieste. Rassuré, l’homme approche son verre. À cet instant, l’ascenseur s’ouvre. Lumineux dans son sourire, le père Joseph annonce :

– C’est sûr, il veut te voir!

*

Sur la suite, Bernadette préfère que je n’en rajoute pas: « Ça suffit de dire qu’on s’est serrés dans les bras l’un de l’autre, heureux. »

D’ailleurs, elle l’avoue, la syncope, elle l’avait « oubliée », gommant ainsi une émotion dont il était inutile peut-être de rendre compte, même dans ces circonstances. Comme je m’étonne de cet « oubli », elle prend le temps de m’expliquer: « J’ai toujours été comme ça dans ma vie, je crois. J’ai vécu les choses intérieurement. Je me suis toujours dit: “Tiens le coup!” Comme à l’enterrement de ma mère. Ce sont des moments où beaucoup de gens pleurent. Je me suis dit au contraire : “Tiens le coup, tu as quelque chose à dire à la fin aux volontaires qui sont là, tiens le coup! Tu as à les remercier, tiens le coup!” Mais c’est après que je m’effondre, quand je suis toute seule. »

Revenant aux retrouvailles avec son père, elle précise : « Si tu veux, comme je m’étais fait du souci avant, quand dans ce commissariat j’ai su qu’il était vivant, je me suis assise d’un coup sur une chaise, rassurée. C’est à ce moment-là que ma robe s’est fendue d’ailleurs. »

Elle en rit encore une seconde, et la seconde d’après, redevient sérieuse : « Sur l’essentiel, j’avais été rassurée. Je savais qu’il n’était pas seul, qu’il travaillait à l’université, ça m’avait suffi en fait. Ce n’est qu’après que j’ai voulu le voir. »

*

Ils étaient donc enfin réunis, quand assez vite le père Joseph les quitta, proposant à Bernadette de le rejoindre lorsqu’elle le voudrait, à São  Paulo. Elle ne souhaita pas rester au-delà de trois jours. Elle reviendrait de toute façon, avec sa sœur et le fils de celle-ci, lui qui, à treize ans, n’avait encore jamais vu son grand-père. « Avec mon père, pendant ces journées où nous sommes restés ensemble, même si ni lui ni moi n’étions très expansifs, on s’est parlé. De la vie, de sa vie à lui, de celle de ma sœur et de son fils, dans une petite pièce où il avait son piano, ses disques, ses livres, y compris ceux en vieux français… »

*

Après l’avoir quitté, elle rejoint l’abbé et tous deux ont repris leur étrange tourisme à l’envers, à la rencontre des gens dans les favelas des grandes villes: de São Paulo à Rio, de Rio à Recife, voyage dont les souvenirs, presque quarante ans après, palpitent encore en elle.

« À São Paulo, on avait trouvé des familles sous une sorte de petit viaduc où passaient des voitures. Ils étaient venus d’Amazonie. Des gens autour, au café, nous avaient mis en garde qu’ils étaient très violents. Mais ce sont eux qui nous ont expliqué comment ils étaient arrivés là. Grâce à eux, on a vu des camions déverser chaque nuit des gens sans rien, parfois même sans vêtements… Quand j’ai vu ça, je n’ai rien dit, j’étais pétrifiée. J’ai vraiment été pétrifiée, autant qu’eux. »

Jour après jour, elle se laisse guider par un père Joseph qui ne cesse de l’impressionner. « Dans les favelas, on marchait en silence, sans se parler, pendant des heures. Puis il allait voir les gens, il écoutait sans comprendre les paroles, mais en captant leur expression. Les gens, d’emblée, se rendaient compte qu’il était touché par eux. Parfois il pleurait. Plus il marchait, plus son dos se courbait. J’avais vraiment l’impression qu’il prenait sur lui le fardeau de la peine des gens pour ne plus jamais l’oublier. Et il n’a jamais oublié, il en a parlé dans des témoignages publics, dans des conférences, des écrits, des courriers.

Ce que ressentaient les gens, leur peine mais pas seulement leur peine, aussi ce qui faisait leur honneur, tout ce qu’ils faisaient pour vivre en famille, il comprenait tout ça et il le faisait sien. C’est comme si le silence était nécessaire pour entendre leur silence, pour comprendre leur silence. »

Mais le silence de celui qui marche avec elle n’est pas seulement habité par ces pauvres qu’ils croisent partout. Dans les souvenirs de ce voyage, Bernadette garde, aussi fort que celui des retrouvailles avec son père, un autre moment marquant autant qu’inattendu : « Un jour, à Olinda je crois, nous nous étions arrêtés pour manger. Il nous restait une boîte que Gabrielle avait glissée dans mes affaires, juste avant notre départ [Gabrielle Erpicum, qui avait accompagné le père Joseph dans la plupart de ses voyages et dans son quotidien, une des premières à être restée avec lui, comme Bernadette]. C’était une petite boîte de foie gras restée par miracle dans mon bagage à main. Ça tombait à pic ! Et là, assis en haut, sur des rochers au bord de la mer, détendus, on parlait quand, tout d’un coup, le père Joseph s’est mis à pleurer en disant: “Comment ça se fait que j’aie jamais cherché à retrouver mon père ?” Plusieurs jours il s’est interrogé, très triste.

J’ai senti, sans bien comprendre, que ce voyage qu’il avait voulu faire avec moi était un peu celui qu’il aurait voulu faire pour lui. »

 

 

À suivre…

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