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Difficultés d’accès au logement social dans la Métropole du Grand Paris : les propositions d’un groupe inter-associatif

Un groupe inter-associatif, rassemblant la Fondation Abbé Pierre, le Secours Catholique, le Mouvement ATD Quart Monde, Habitat et Humanisme, Solidarités Nouvelles pour le Logement et l’Association DALO, s’est constitué en 2019 pour analyser les difficultés d’accès au parc social auxquelles sont confrontés les plus pauvres, et tenter de mettre en avant des solutions. Il publie en mars 2023 un rapport axé sur le Grand Paris.

La Métropole du Grand Paris (MGP) regroupe la Ville de Paris, 123 communes des départements de la petite couronne et 7 communes de la grande couronne. Avec l’envolée des prix et des loyers, qui pousse une grande partie de la classe moyenne à demander un logement social, tout en paralysant la mobilité dans le parc social, cette Métropole fait face à un très fort déséquilibre entre demande de logements sociaux, 497 000 début 2018, et attributions, 46 000 en 2017. En conséquence, le taux d’attribution moyen aux demandeurs pauvres est de 5,9 %, un « très faible taux d’attribution » qui entraîne une « embolie de la file d’attente » et des conséquences dramatiques en termes d’hébergement, constatent les auteurs du rapport publié par le groupe inter-associatif.

Ils estiment ainsi que la Métropole du Grand Paris est « un concentré des difficultés d’accès des plus pauvres au logement social« , avec des conséquences connues de tous. Le sans-abrisme et les situations d’hébergement (chez un parent ou un tiers, ou en structure) sont ainsi très fréquents : 39 %, contre 27 % en moyenne dans les métropoles régionales. Il existe un pourcentage important de ménages pauvres en attente d’un logement social depuis plus de 3 ans : 35 % en moyenne dans la Métropole et 41 % dans la commune de Paris, contre 17 % en moyenne dans les métropoles régionales. Avec 53 000 ménages reconnus « prioritaires et urgents dans le cadre du DALO » et non relogés, la Métropole pèse 70 % dans le total de ces ménages non relogés de France métropolitaine.

Face à cette situation, les associations formulent plusieurs propositions, réparties en quatre catégories : augmenter et mieux répartir l’offre de logements sociaux, baisser la quittance, rendre les attributions plus équitables, renforcer la gouvernance de la Métropole du Grand Paris  et repenser la politique d’aménagement du territoire.

Retrouvez toutes les propositions dans le rapport « Les difficultés d’accès au logement social des ménages à faibles ressources dans la Métropole du Grand Paris ».