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Une histoire populaire de l’humanité

Une histoire populaire de l’humanité

« A tout moment, des êtres humains ont choisi d’emprunter tel chemin plutôt que tel autre, et ils ont lutté pour ces choix au cours de grands conflits sociaux… Les grandes luttes au cours desquelles s’est joué l’avenir de l’humanité furent toujours en partie des luttes de classes ».

De l’âge de pierre au nouveau millénaire

Un projet ambitieux qui nous propose une relecture de l’histoire des peuples sous l’angle des conflits qui les ont traversés : ce ne sont ni les puissants ni les rois qui ont fait l’histoire, mais les luttes entre ces derniers et les peuples. Divisée en sept grandes séquences historiques, cette reconstitution se veut universelle. Elle embrasse tous les continents. Cela offre l’intérêt de pouvoir saisir la concomitance des mouvements sociaux, parfois plus ou moins analogues, qui se produisent dans différents pays du monde, durant la même période.

Le récit obéit à une certaine logique, à un parti pris pourront penser certains, qui consiste à sélectionner plus particulièrement, en les illustrant et les analysant de façon assez détaillée, les tensions sociales et les courants de pensée qui visent à se débarrasser de structures s’avérant oppressantes, soit pour un retour à des valeurs traditionnelles, soit pour un remodelage de la société au profit de nouvelles valeurs auxquelles aspire une fraction grandissante d’une population (par exemple plus de solidarité et de coopération pour une meilleure répartition des ressources, plus de pratiques démocratiques, plus de libertés, etc.).

Ces tensions et courants de pensée affectent les domaines économique, politique, idéologique, diplomatique, militaire, religieux, philosophique. Leur impact peut être de facture révolutionnaire ou engendrer des compromis temporaires ou des alliances stratégiques. Mais ils sont souvent mis en échec car « Les classes dominantes du monde, comme leurs prédécesseurs pendant 5000 ans, feront tout ce qui est en leur pouvoir pour faire avorter ces tentatives et déchaîneront, si nécessaire, une barbarie sans nom pour s’accrocher à ce qu’elles considèrent comme leur droit sacré au pouvoir et à la propriété. »

On aura compris qu’il s’agit là d’une histoire des luttes sociales à l’échelle mondiale, c’est sans doute cet aspect qui justifie le qualificatif de « populaire » qui lui est attribué.

Daniel Fayard

Éditions La Découverte – 2015 – 733 p.