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Repenser la solidarité.

Repenser la solidarité.

Cet ouvrage rassemble les contributions de cinquante universitaires travaillant dans le champ de la solidarité : anthropologues, économistes, sociologues et spécialistes des sciences politiques.

 L’apport des sciences sociales

La solidarité constitue le socle de ce que l’on pourrait appeler l’homo sociologicus, l’homme lié aux autres et à la société non seulement pour assurer sa protection face aux aléas de la vie, mais aussi pour satisfaire son besoin vital de reconnaissance, source de son identité et de son humanité. Mais le risque n’existe-t-il pas que cette interdépendance fonctionnelle soit sans cesse un peu plus méconnue et que les individus, à mesure que croissent leur autonomie et leur liberté, se sentent libérés de toute dette envers les générations antérieures, peu sensibles au destin des générations futures et finalement hostiles à l’égard d’une redistribution à l’égard des plus défavorisés ? Les cinquante contributeurs de ce volume ont recherché les moyens d’aborder ces questions en refusant les solutions simplistes. Ils s’adressent aux universitaires, aux responsables politiques, au patronat, aux associations, à tous les citoyens attentifs aux enjeux des réformes en cours ou à venir.
Présentation de l’éditeur

Les contributions sont regroupées en huit grands chapitres :
– Solidarité et justice sociale
– Que peut-on attendre des solidarités familiales ?
– Renouer le lien entre les générations
– Sortir de la crise de la société salariale
– Combattre le racisme et les discriminations
– Lutter contre les ségrégations urbaines et scolaires
– Répondre à la souffrance, le proche et le lointain
– Quel modèle d’État-providence ?

Dans sa conclusion, Vers un nouveau contrat social ?, Serge Paugam souligne le devoir d’une solidarité à la fois privée et publique, globale et préventive, sans catégoriser les populations. L’Union européenne doit s’assigner des objectifs sociaux : moins de 5% de chômeurs et de pauvres, moins de 3% de sans-abri, moins de 3% d’illettrés, 1% d’aide aux pays en développement, et ce dans les dix prochaines années. Il interpelle ainsi tous les responsables : « Est-ce normal que les moins qualifiés soient aussi les moins protégés en termes de couverture sociale ? »

Il s’agit vraiment d’une somme universitaire, d’une grande richesse en informations et en réflexions, avec une bibliographie imposante.

Presses Universitaires de France – Le lien social – 2007 – 980 p.