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Quand la foi est sociale

Quand la foi est sociale

Analyse de récits de chrétiens engagés

Une trentaine de personnes, participant à un séminaire de recherche organisé par les auteurs aux Facultés jésuites de Paris (Centre Sèvres), ont été invités à répondre préalablement aux deux questions suivantes : « En quoi la foi a-t-elle influencé, soutenu ou déterminé vos engagements ? » « En quoi vos engagements ont-ils renforcé, enrichi ou transformé votre foi ? »

De leurs exposés enregistrés ont été retenus onze témoignages qui font l’objet de cet ouvrage. Ces récits, d’une vingtaine de pages chacun, sont suivis d’un commentaire des auteurs qui en fait ressortir la cohérence et les traits saillants, éclairant leur réponse aux deux questions posées.

Des itinéraires de vie donc – alliant vie familiale, vie sociale, vie spirituelle, vie ecclésiale – qui illustrent différentes « manières de croire et d’agir ».  Leur intérêt est de laisser percevoir des évolutions intérieures sur une période plus ou moins longue.

Il en ressort plusieurs types d’expérience et de sensibilité spirituelles.
Pour les uns, c’est d’abord un héritage, un « déjà-là présent depuis toujours qui s’explicite peu à peu ».
Pour d’autres, c’est l’Évangile porteur d’un message et d’une vision de la vie sociale qu’il s’agit d’essayer de faire vivre.
Pour d’autres encore, c’est surtout la réponse à un appel personnel entendu qui a conduit à faire des choix de vie.
Pour d’autres enfin, c’est rejoindre ceux et celles qui combattent pour la justice.

Chacune de ces « manières de croire et d’agir » fait l’objet d’une analyse des auteurs et d’une mise en relation par eux avec la réflexion de tel ou tel théologien et/ou avec tel ou tel courant de pensée et de pratiques.

Leur conclusion cherche à rendre compte de la dimension sociale de la foi, bien illustrée par les récits rapportés.
Elle comporte une réflexion intéressante précisément sur l’importance contemporaine du récit de vie dans la construction des identités « puisque l’identité des sujets n’est plus le fruit invariant de cadres sociaux donnés d’avance par le statut social, professionnel ou religieux ».
Le récit de vie est l’interprétation d’un sens, voire une création qui permet à chacun de se comprendre lui-même et de se faire comprendre.

Daniel Fayard

Bayard – 2013 – 359 p.