Conférence-débat de l’Association Emmaüs à l’École normale supérieure

L’auteur développe trois points en particulier :
– le besoin d’une prise de conscience de ce qu’est l’exclusion ;
– les déséquilibres à corriger pour réduire les « causes structurelles de l’exclusion » ;
– comment construire un autre modèle de développement que celui dans lequel nous sommes, si nous voulons vraiment prendre au sérieux la question de l’exclusion ; ce sont sans doute des transformations assez profondes de notre régime économique qu’il faut essayer de promouvoir.

Ce que l’on peut reprocher à notre économie, c’est d’hypertrophier les besoins matériels par rapport aux besoins relationnels et aux besoins spirituels.

Pour redonner à l’économie sa vraie place, il faut travailler en prenant en compte plusieurs approches :
– la culture de la résistance, qui permet d’identifier le mal et de ne pas se résigner à la fatalité ;
– la culture de la régulation qui est axée sur la morale de la responsabilité ;
– la culture de l’utopie, qui permet à l’homme de se dépasser, mais qui doit être contrôlée par la démocratie pour ne pas devenir totalitaire.

Le Temps des cerises – La rue ? Parlons-en ! – 2003 – 82 p.