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Le RSA : Une révolution sociale

Le RSA : Une révolution sociale

Bilan dressé par les principaux acteurs, d'où se dégage le constat que le Revenu de solidarité active ne peut être un succès que si des moyens importants y sont consacrés.

Récit d’une expérimentation dans l’Eure

Une vingtaine de participations, classées en six séquences :

1. Les bénéficiaires : avec cinq témoignages de femmes et d’hommes ayant bénéficié de cette expérimentation.

2. Les initiateurs du projet : Martin Hirsch, le président du Conseil général de l’Eure et une élue militante pour l’accompagnement.

3. Les acteurs de l’expérimentation : avec Benoît Guenini, président de l’ANSA (Agence nouvelle des solidarités actives), Dominique Soulier, directeur général des services au Conseil Général de l’Eure, et son adjoint Bernard Foucaud.

4. L’équipe RSA : les acteurs sur le terrain et les enseignements de ce programme.

5. Les partenaires : responsables de crèche, dirigeants de l’ANPE (Agence nationale pour l’emploi), d’un CCAS (Centre communal d’action sociale), et un responsable du MEDEF (Mouvement des entreprises de France).

6. Les points de vue extérieurs : Jean Gadrey (critique sérieuse et sévère), Jacques Rastoul (CFDT), Gilbert Lagouanelle (Secours Catholique).

Tout un livre de réflexions sur le RSA, mais, malgré cela, aucune explication concrète du « comment ça marche » pour les bénéficiaires ! Tous les auteurs, à de rares exceptions (Martin Hirsch évidemment), se montrent très critiques :
– d’abord sur le fait que cette expérimentation qui était prévue pour trois ans a été interrompue trop rapidement par précipitation gouvernementale, d’où des réserves quant aux conclusions qui en ont été tirées ! La généralisation en cours va être lourde, hasardeuse…
– ensuite des réserves aussi sur les moyens financiers et humains, sur le nombre et la formation des accompagnants notamment.

Deux articles retiennent particulièrement l’attention :
– Celui de Marie-Pierre Dumont (CCAS) qui se veut positive mais qui souligne que le I (Insertion) du RMI était prioritaire (exemple pour la santé), et que le RSA ne le remplacera pas dans ce domaine.
– Celui de Jean Gadrey, nettement critique, et qui souligne que les moyens financiers sont sous estimés et pas supportables par l’état financier de la France aujourd’hui. Ce ne sera que du travail à temps partiel et peu formateur…

Jean Monge

Éditions Autrement – 2008 – 205 p.