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Le grand basculement

Le grand basculement

Une synthèse très documentée qui montre l’imbrication des problèmes économiques, environnementaux et sociaux auxquels les pays riches et les pays pauvres sont confrontés de manière solidaire.

La question sociale à l’échelle mondiale

De toutes parts, des forces profondes entraînent l’humanité sur des pentes dangereuses : notre nombre, les inégalités qui nous minent, la nature qui nous trahit, les rapports de classe, évanouis dans le brouillard d’intérêts aveugles.

Les déséquilibres d’une mondialisation génératrice d’exclusions nouent chaque jour les fils d’une question sociale globale, où les pauvres sont mis en concurrence entre eux. Faute d’enclencher des mécanismes d’enrichissement durable pour tous, la planète ne pourra pas supporter la charge humaine et écologique de l’humanité, qui dérivera inexorablement dans un monde de conflits et de violences. Qui gagnera dans la guerre, ouverte ou latente, qui se fait jour ? Peut-elle encore trouver une issue coopérative ?

Cette brillante synthèse montre l’imbrication des problèmes économiques, environnementaux et sociaux auxquels les pays riches et les pays pauvres sont confrontés de manière solidaire. Elle trace les directions que pourrait suivre une véritable politique sociale mondiale pour résoudre les contradictions dans lesquelles nos sociétés se sont enfoncées.

Jean-Michel Severino est ancien vice-président de la Banque mondiale et ancien directeur général de l’Agence française de développement. Olivier Ray est économiste, spécialiste des questions internationales. Tous deux sont les auteurs du Temps de l’Afrique. (Extraits de la présentation de l’éditeur)

« Ce grand réarrangement », dont parlent les auteurs, trouvera ses solutions dans l’économie, l’écologie et le social, bien que sa mise en œuvre ne soit pas seulement économique, écologique ou sociale : « l’enjeu auquel nous faisons face est fondamentalement politique ». Les derniers chapitres de l’ouvrage en exposent les conditions qui peuvent se résumer ainsi :
– remettre la politique au premier plan, contrôlant ainsi l’économique, à l’inverse de l’état présent,
– rendre à l’homme sa valeur par un effort massif en faveur de l’instruction, principalement dans les pays pauvres,
– ré-inverser la rareté et donner un prix aux ressources naturelles pour en stopper l’épuisement, en les taxant,
– rendre leur rôle régulateur aux marchés intérieurs, pour échapper à l’emprise de la globéconomie, ce qui ne correspond nullement à un isolement protectionniste,
– et enfin, bâtir un filet de sécurité social à l’échelle mondiale, par une action « hyper-collective » entre acteurs du Nord et du Sud.
« Oserons-nous le changement, ensemble ? » interrogent les auteurs dans la conclusion.

Ce livre fait partie d’un programme de recherches financé par la Fondation pour la recherche et le développement international (FERDI). Il est complété par un important matériau de notes bibliographiques ou explicatives (25 pages) qui en fait un outil de travail et de réflexion quasiment universitaire.

Jean-Pierre Touchard

Éditions Odile Jacob – 2011 – 300 p.