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Le goût d’un monde solidaire

Le goût d’un monde solidaire

Un petit livre clair et militant qui, partant des bases du christianisme, montre quel rôle doivent jouer les chrétiens dans le monde d'aujourd'hui.

L’engagement d’un chrétien

L’auteur parcourt d’abord le texte de la Bible suivant trois thèmes :
– L’extrême dignité de l’homme.
– L’homme créateur doit poursuivre l’action de Dieu en prenant pour mesure l’homme, ses besoins essentiels, son environnement.
– Dieu est toujours à nos côtés.

L’enseignement social de l’Église s’enracine dans la Bible, dans les textes des pères de l’Église et dans les encycliques.
– Chaque chrétien doit participer à l’élaboration de la destination universelle des biens. Notre tâche humaine n’est pas terminée tant qu’un seul être humain est privé du minimum. Saint Ambroise, au IVe siècle, le rappelle en ces mots : « Ce n’est pas de ton bien que tu fais largesse au pauvre, tu lui rends ce qui lui appartient. Car ce qui est donné en commun pour l’usage de tous, voilà ce que tu t’arroges. La terre est donnée à tout le monde et pas seulement aux riches ».
– L’option préférentielle pour les pauvres n’est pas optionnelle.
– La pratique de la justice est la première étape, indispensable pour réaliser la destination universelle des biens. La deuxième étape est l’engagement de la solidarité, vis-à-vis de tous, quelque soit le milieu, l’âge, le pays… La solidarité, c’est « la détermination ferme et persévérante de travailler pour le bien commun, c’est-à-dire pour le bien de tous et de chacun parce que tous nous sommes vraiment responsables de tous ».
– Promouvoir le bien commun en s’appuyant sur le principe de subsidiarité : « À observer l’extrême concentration des pouvoirs, symbolisée par celle des revenus dans les plus hautes sphères économiques, à constater la crise de la représentation politique dans de nombreux pays démocratiques, la mise en œuvre du principe de subsidiarité est plus que jamais nécessaire. Faire en sorte que chacun puisse se voir déléguer des pouvoirs à la mesure de ses capacités, c’est contribuer à la vitalité de la démocratie et faire en sorte que salariés et citoyens voient le bout de leurs actes ».

Chemin de conversion en quatre temps : l’Église qui va vers les pauvres, l’Église qui est avec les pauvres, l’Église des pauvres (où les pauvres sont acteurs, responsables à tous les niveaux), enfin une Église pauvre (« non encombrée par les richesses matérielles, les dorures, tout ce qui la fait apparaître aux yeux des pauvres comme appartenant à un autre monde »).

Promouvoir une mondialisation qui ne creuse pas les écarts entre les pays gagnants et les pays perdants et entre les différentes catégories sociales d’un même pays serait un gage de paix. L’usage des ressources naturelles doit viser le service du développement intégral des générations actuelles et futures.

Trois niveaux d’action pour les chrétiens : information, engagement associatif et engagement politique. Choisir une vie simple permet un meilleur partage des revenus, une meilleure compréhension des plus pauvres, et permet de gagner en humanité et non en biens matériels acquis.

Annick Mellerio

Éditions de l’Atelier – 2011 – 144 p.