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La société inclusive, parlons-en !

La société inclusive, parlons-en !

L'auteur plaide avec ardeur et arguments philosophiques pour la participation à la vie sociale des handicapés et des minorités, s'opposant à la fois à leur exclusion et à une compassion humiliante à leur égard.

Il n’y a pas de vie minuscule

L’auteur, professeur à l’université de Lyon 2, consacre ses travaux anthropologiques à la diversité et aux fragilités humaines.

Il professe cinq principes qu’il explicite en cinq chapitres.

– Nul n’a l’exclusivité du patrimoine humain et social.
Contre l’idée platonicienne de donner plus au meilleur, l’inclusion se différencie de l’intégration car elle promeut la diversité « des désirs et destins singuliers ».

– L’exclusivité de la norme, c’est personne ; la diversité, c’est tout le monde.
L’optique inclusive se caractérise par la capacité collective à conjuguer les singularités, sans les « essentialiser ».

– Il n’y a ni vie minuscule, ni vie majuscule.
Les hommes sont tous frappés par la vulnérabilité mais ont tous besoin de reconnaissance par autrui et d’estime de soi.

– Vivre sans exister est la plus cruelle des exclusions.
« C’est par le réel qu’on vit ; c’est par l’idéal qu’on existe ; exister c’est savoir ce qu’on vaut, ce qu’on peut, ce qu’on doit » (Victor Hugo).

– Tout être humain est né pour l’équité et la liberté.
Comme l’ont proclamé aussi bien la Déclaration des Droits de l’homme que des acteurs et des mobilisateurs comme Gandhi, Nelson Mandela ou Joseph Wresinski, ou des philosophes comme John Rawls.

Sans doute, l’auteur se penche surtout sur les exclus handicapés, mais ses principes s’appliquent à tous les exclus. Et il s’exprime avec tant de conviction que tout lecteur se sent impliqué, inclus dans ces reconnaissances.

Clémence Boyer

Érès – Connaissances de la diversité – 2012 – 174 p.