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Je fais un rêve

Je fais un rêve

Dix textes d'un homme qui a combattu pour le respect des droits de tous, noirs ou blancs.

Les textes du grand pasteur noir

Réédition d’un ensemble de dix textes, produits entre 1957 et 1968 qui font entendre « la voix d’un grand prédicateur baptiste », introduisent « à la vision d’un homme qui a cru à la communauté de tous les enfants de Dieu », encouragent à « suivre le chemin d’un prophète de la justice et de la paix », comme le note Bruno Chenu dans la présentation qu’il fait du combat et de l’engagement de Martin Luther King.

Outre son célèbre discours prononcé le 28 Août 1963 lors de la marche sur Washington devant 250.000 personnes, « I have a dream » qui sert de titre à l’ouvrage, et son discours d’acceptation du Prix Nobel de la Paix (Oslo, 10 Décembre 1964), on trouvera entre autres :

– une très longue interview (soixante-treize pages) parue dans Playboy (Janvier 1965) où on redécouvre les motivations profondes de sa lutte pour la justice raciale.

– son discours du 4 Avril 1967 à l’église Riverside de New-York, où il prend fermement position contre la guerre du Vietnam. « Aussi nous a-t-il fallu, encore et encore, subir le cruel paradoxe de voir, sur nos écrans de télévision, des garçons noirs et blancs tuer et mourir ensemble pour un pays qui n’avait pas été capable de les faire asseoir ensemble dans les mêmes salles de classe ».

– son très beau sermon du 4 Février 1968, « L’instinct du tambour-major » (dont une partie sera lue lors de ses funérailles le 9 Avril 1968), où il dénonce la vanité, cultivée plus ou moins secrètement par chacun, d’être vu comme meilleur ou plus méritant que les autres, alors que le vrai bonheur est « d’aimer et de servir l’humanité ».

– son dernier sermon à Memphis le 3 Avril 1968, la veille de son assassinat, prémonitoire sous bien des aspects de sa fin prochaine, « Je vois la Terre promise », où il conclut ainsi son commentaire du Bon Samaritain : « La question n’est pas : si je m’arrête pour aider cet homme dans le besoin, que va-t-il M’arriver ? Mais : si je ne m’arrête pas….que va-t-il LUI arriver ? ».

Parcourant ces textes, on se rendra compte à quel point Martin Luther King a été un combattant pour le respect des droits de tous, noirs ou blancs. S’il protestait contre l’exclusion sociale des noirs, ce n’était pas seulement parce qu’ils étaient sans pouvoir, humiliés et méprisés à cause de la couleur de leur peau, mais aussi parce qu’ils étaient sans pouvoir, humiliés et méprisés à cause de leur pauvreté.

Bruno Chenu

Bayard – 2013 (réédition) – 284 p.