Gopal a 11 ans. Pour fuir les dettes et la pauvreté, il quitte la campagne et part avec sa famille pour Bombay, en quête d’une vie meilleure. Mais quelle désillusion et quel autre monde….

Son père ayant disparu, Gopal décide de travailler pour aider sa famille. Sans méfiance, il se fait droguer et se retrouve prisonnier d’un atelier clandestin à fabriquer des cadres en perle, sous la contrainte d’un patron cruel et sans pitié, avec cinq autres garçons. Une atmosphère terrible règne, où chacun se méfie de l’autre… ils ne savent même pas leurs noms.

Peu à peu Gopal parvient à briser le silence, à apprivoiser, l’un après l’autre, ses compagnons. Il comprend aussi qu’il ne pourra se sauver seul, ils deviennent solidaires … Il parvient à donner l’alerte et ils sont finalement tous libérés.

La description de l’arrivée de cette famille campagnarde à Bombay est saisissante, dans une totale rupture. L’atmosphère et les rapports entre les enfants dans leur prison sont décrits avec une sensibilité et une justesse qui font adhérer à l’histoire. Gopal met son intelligence et sa finesse au service de son cœur, et il trouve tout de même de l’humanité dans un monde qui semble en avoir si peu.

Un roman utile qui décrit une réalité très dure, mais non désespérée, suscitant des interrogations et une réflexion. Il porte un regard sur la misère dans ces grandes villes où affluent tant de malheureux, sur l’Inde, sur le travail des enfants.

École des loisirs – Medium – 2014 – 350 p.

A partir de 12 ans.