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Classes laborieuses et classes dangereuses à Paris pendant la première moitié du XIXe siècle

Classes laborieuses et classes dangereuses à Paris pendant la première moitié du XIXe siècle

Un ouvrage de référence sur la misère à Paris au début du XIXe siècle.

Ce livre est considéré comme un ouvrage de référence pour l’évaluation de la pauvreté et de la misère au sein de la population parisienne, entre la période révolutionnaire et le Second Empire, principalement durant la Restauration (1814-1830) et la Monarchie de Juillet (1830-1848).

« Ouvrage de référence »… peut-être à cause du croisement opéré entre de nombreuses données statistiques (à la fois globales ou spécifiques), où émergent particulièrement celles de la démographie (fécondité, mortalité, nuptialité, mobilité, migrations, recensement de la population…), et de nombreuses appréciations qualitatives issues de la littérature (Balzac, Hugo, Sue…), de la presse, de rapports administratifs, d’enquêtes (Buret, Villermé, Frégier, Gérando, Morogues…) ou d’ouvrages de réformateurs sociaux (Saint-Simon, Fourier, Considérant, Proudhon, Louis Blanc…).

Louis Chevalier est un passionné d’histoire sociale, attaché certes aux faits économiques et aux événements politiques, appréhendés souvent à l’occasion des « crises » (épidémie, chômage, famine, insurrection, restructuration urbaine…), mais aussi à l’opinion et aux comportements respectifs des bourgeois et des pauvres (le thème de la violence est récurrent).

Il fait comprendre certaines évolutions (comment insensiblement par exemple on est passé durant cette période de la notion des misérables  à celle des prolétaires) tout en notant la persistance de la précarité des conditions de vie de ces populations flottantes, mal intégrées, et du danger qu’elles représentent pour la société, mais aussi du danger dans lequel elles sont condamnées à vivre (le concept du « crime » sert de fil rouge à son analyse).

Daniel Fayard

Éditions Perrin – Tempus – 2007 (réédition) – 566 p.

Compte rendu publié dans la Revue Quart Monde n° 189 : La rue n’a pas d’enfants.