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- Emploi-Chômage, Économie
L’insertion par l’activité économique
Description
L’ouvrage est organisé en plusieurs chapitres.
– Une présentation générale de l’IAE, particulièrement en regard de la notion de « cohésion sociale » et des intentions ou démarches soutenues lors du Grenelle de l’insertion en 2008. On trouve là, entre autres, un entretien avec Claude Alphandéry, président honoraire alors, sur l’état des lieux de l’IAE.
– Un second chapitre présente les différents acteurs de l’insertion : ateliers et chantiers d’insertion (ACI), entreprises d’insertion (EI), entreprises de travail temporaire d’insertion (ETTI), associations intermédiaires (AI), groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification (GEIQ), régies de quartier, etc, en faisant la distinction entre les structures développant la production et la commercialisation de biens et de services (EI, ETTI, AI), et celles qui assurent des activités d’ « utilité sociale » comme les ACI. Ce tableau est complété par une description des relations de ces structures avec les grandes associations, telles que la fédération Coorace, l’Union nationale des associations intermédiaires (UNAI), la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (FNARS), Emmaüs, etc ; ainsi qu’avec les partenaires, publics ou privés, partie prenante de ce secteur, tels Pôle emploi, les plans locaux pour l’insertion et l’emploi (PLIE), les maisons de l’emploi, les missions locales.
– Un troisième chapitre tente d’expliquer comment est piloté l’IAE, tant ce pilotage est évolutif, soit pour des raisons de réorganisations, (à la suite du Grenelle de l’insertion ou du plan Borloo qui prit fin en 2009), soit pour cause de décentralisation : les rôles se départagent, se chevauchent parfois entre l’État, les collectivités territoriales, les régions, les politiques locales : c’est désormais « le conseil général en charge du RSA socle qui est la collectivité la plus concernée par les problématiques d’insertion ». A cela s’ajoute la crise qui depuis 2008 modifie la répartition des rôles et des financements.
– Un autre chapitre décrit les publics de l’IAE, les salariés en insertion, les différents parcours possibles ainsi que les réponses apportées aux problèmes de discrimination.
– Un chapitre est dédié aux modes de financement public et aux contrats aidés : contrat unique d’insertion (CUI), contrat d’accompagnement dans l’emploi (CAE), contrat initiative emploi (CIE), soutiens à la formation, etc. Et quelles sont aussi les aides apportées par la société civile.
– Un sixième chapitre propose un tour d’horizon des métiers, des formations prévues, des enjeux et des pratiques de la professionnalisation, des possibilités ouvertes par la validation des acquis.
– Le dernier chapitre se veut instigateur de questionnements et de débats, avec des interventions sur les « incertitudes et opportunités » face à la crise, sur les pistes de développement possibles et les réponses aux « besoins d’une population toujours plus fragilisée ». Quel sera l’avenir de l’IAE ?
Ce numéro s’adresse à tous les acteurs et partenaires de l’IAE, qui souhaitent mieux comprendre quels sont ses rouages et ses enjeux. On y apprend beaucoup sur l’état des lieux, en particulier, sur « l’implication hétérogène des collectivités territoriales » dans les programmes d’insertion, suite aux décentralisations et aux nouvelles responsabilités en matière de RSA.
Jean-Pierre Touchard
Alternatives économiques – Hors série n° 44 – 2010 – 160 p.