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- Migrations, Jeunesse
« Je voulais une chance de vivre »
Description
Les auteurs ont recueilli les récits de vie de onze mineurs isolés étrangers arrivés en France.
Ces récits sont entrecoupés de cadres informatifs sur les sujets abordés (le statut de réfugié, le contrat jeune majeur, la traite, les passeurs…)
Ils viennent de pays très divers : Afghanistan (fuir les talibans qui veulent l’enrôler ou rejoindre le père en Grande Bretagne), Mali (un passeur lui fait croire qu’il va accompagner une chorale en Europe et y étudier la musique), Côte d’Ivoire (envoyé par sa mère au Mali pour fuir la guerre civile entre Gbagbo et Ouattara), Mauritanie (ne plus être esclave comme ses parents et grands parents), Erythrée (ne pas aller faire la guerre), Cameroun, Maroc, Guinée, Comores…
C’est souvent la mère qui pousse au départ, pour aller à l’école, pour avoir un vrai travail, pour fuir la guerre.
Certains partent sans prévenir la famille.
Le trajet peut être une traversée périlleuse de la Méditerranée pour rejoindre l’Espagne ou l’Italie ou un passage par de nombreux pays – Mali, Sénégal, Mauritanie, Turquie, Bulgarie, Hongrie, Autriche, Allemagne puis France – pour Youssouf qui part de Côte d’Ivoire.
Les passeurs abandonnent parfois le groupe sans crier gare.
Le labyrinthe de l’accueil en France rend la stabilisation du jeune extrêmement longue et difficile. Certains sont ballotés de foyer en hôtel social sans suivi socio-éducatif. C’est souvent la rencontre d’un éducateur ou d’un bénévole d’une association qui permet au jeune de prendre un vrai départ.
Ce qui frappe le lecteur c’est la « débrouillardise », la persévérance, la capacité à rebondir de ces enfants, parfois très jeunes, lors d’étapes angoissantes : descendre d’un camion en plein désert, monter dans un zodiac avec trente personnes… Ou lorsqu’ils doivent défendre leur statut en France.
Un seul but : arriver au bout de son projet de formation ou de travail et venir en aide à la famille restée au pays.
Annick Mellerio
Editions de l’Atelier – 2020 – 208 p.