Il faut que le public sache où se trouvent les vrais mondialistes. On saura gré à l’auteur d’avoir su adopter un langage non académique pour le lui faire savoir, ce qui rend son dernier ouvrage très facile à lire et à comprendre. La première partie est consacrée à la démonstration du caractère prédateur et dévastateur de la mondialisation libérale : sous le coup de ses assauts, la démocratie est confisquée et le tissu social délabré. Il est précisé qu’il s’agit d’un pamphlet argumenté et non d’un bilan. La seconde partie relève davantage d’une profession de foi, autour du rappel de la finalité humaine de l’économie, d’un certain nombre de valeurs, de normes sociales et environnementales, et d’un triple impératif de solidarité : des peuples dans le monde, des hommes dans chaque nation, des générations à travers le temps.
Progressivement des prises de conscience s’opèrent. « La misère est inéluctable dans le système actuel. Mais le système actuel n’est pas inéluctable. »
« La force des nouveaux « maîtres du monde » est le capital, la nôtre est la conscience des peuples. Ils croient contrôler les marchés, ils ne maîtrisent que l’appareil productif, et nous pouvons fermer leurs débouchés, détruire leur image. Aux pressions qu’ils exercent sur le politique nous pouvons opposer l’information des citoyens, qui influence les votes. La partie est-elle si inégale qu’on pourrait le craindre ? ».