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S’unir contre la misère pour que les enfants aient un avenir

17/10/2009 : Journée Mondiale du Refus de la Misère

Le 17 octobre 2009, environ 10 000 personnes se sont rassemblées dans toute la France, et des
milliers d’autres à travers le monde. Les enfants ont été nombreux, qu’ils aient ou non vécu l’épreuve de la misère, de l’humiliation et du refus de la confiance. Aujourd’hui ils étaient fiers, et ensemble, avec tous ceux et celles qui affirment que l’exclusion n’est pas une fatalité. Exclus et non exclus ont marché côte à côte, parlé, chanté, se sont apprivoisés. Demain ils auront moins peur les uns des autres.

Ensemble nous exigeons maintenant que notre pays prenne à bras le corps cette question de l’avenir de tous ses enfants.

Les enfants nous demandent : Dis, c’est quoi un monde sans misère ?

Ils répondent aussi : C’est un monde qui saura faire demi tour quand il oublie quelqu’un. Pendant tout l’été dans des quartiers défavorisés, ces enfants avaient inventé et fabriqué un Train de l’Amitié. Ce train spécial, qui fait demi tour s’il se rend compte qu’il a oublié quelqu’un, a circulé ce samedi dans tous les lieux de rassemblement en France et dans le Monde.

A La Paz où des enfants et leurs familles ont dialogué avec le président Evo Morales, au Trocadéro à Paris, dans des dizaines de pays, sur tous les continents. Le train de l’amitié s’achemine maintenant vers Genève où une délégation d’enfants vivant la misère seront reçus avec leurs parents par les Nations Unies à Genève pour le 20eme anniversaire de la convention des droits de l’enfant.

Dans plus de cinquante villes de France , ce train a porté leurs messages à tous les acteurs et défenseurs des droits de l’homme, qu’ils soient élus ou responsables d’associations.

Le collectif Alerte et les partenaires sociaux (syndicats et patronat) ont soutenu eux aussi le principe de ne laisser tomber personne. Ils rappellent qu’en temps de crise, la tentation est grande d’oublier les plus pauvres.

La crise exacerbe le « chacun pour soi », la crainte de tomber dans la pauvreté à son tour et cela conduit trop souvent à une peur des personnes vivant la pauvreté et du même coup cela aggrave l’exclusion.

Face à la stigmatisation croissante des personnes pauvres, qui fait aussi des ravages sur les enfants, une seule solution : se rencontrer, chercher à se comprendre, s’unir.
Voilà le message que nous avons vécu lors de cette Journée mondiale du refus de la misère.

C’est pourquoi nous avons interpellé le chef de l’État, qui a accepté le principe d’une rencontre. Nous lui demanderons de s’appuyer sur les « observations » faites à la France par le comité des droits de l’enfant pour engager notre pays :
– A soutenir tous les parents pour que les enfants puissent vivre avec leur famille
– A mobiliser notre pays pour que plus un enfant soit obligé de vivre dans un taudis, un logement indigne ou pas de logement du tout
– A faire cesser les humiliations, les vexations, les discriminations à l’égard des pauvres, en particulier à l’école où elles empêchent les enfants d’apprendre.

« Les enfants et les jeunes sont ceux qui feront vivre les droits demain », a déclaré Stéphane
Hessel sur le Parvis des Droits de l’Homme tout à l’heure.

Contact Presse :

Typhaine Cornacchiari

01 42 46 01 69 – 06 18 05 29 83

typhaine@atd-quartmonde.org