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Court bilan 2014-2015 du groupe des comités pour les droits à Toulouse

Un groupe des Comités pour les Droits s’est constitué début 2014 à la suite d’une réflexion qui a été mené dans le groupe en 2013 au sein du groupe ATD Quart Monde de Toulouse.
Nos objectifs étaient de favoriser l’accès aux droits. Nous avions remarqué que nous étions sollicités à titre individuel par personnes ou familles en difficulté et nous souhaitions travailler en groupe, alliés et militants d’ATD Quart Monde avec d’autres.

Nos principes étaient de ne pas se substituer aux professionnels, mais de soutenir les personnes dans leur accès à des droits qui leur étaient refusés ou qu’ils ne connaissaient pas.

Il était important que les demandes partent des personnes concernées, même s’il nous est arrivé d’avoir été alertés par des tiers. Nous avons toujours rencontré les personnes et décidé ensemble de ce qu’il était souhaitable d’entreprendre.

Les problèmes de non-accès aux droits que nous avons rencontrés sont souvent liés à un logement insalubre ou indigne, aux difficultés de relogement, mais aussi au placement des enfants, à leur scolarisation, à des ruptures de versements des prestations sociales.

Nous avons aussi établi un partenariat avec la CAF31 et travaillé particulièrement la question des dispositifs de vacances familiales, car il n’est pas toujours facile de les connaître et de s’en emparer.

Ce que ces 2 années de fonctionnement nous ont appris

Il est important de partir des demandes des personnes et de ne pas aller au-delà de ce qui est demandé. Il faut savoir discerner ce que les personnes expriment et ce qu’elles souhaitent vraiment et savoir prendre en compte la réalité, ceci est particulièrement vrai pour ce qui touche à la vie privée.

Parfois les personnes se rétractent au moment de passer à l’action légale, même quand elles sont dans leurs droits. Il paraît parfois difficile d’envisager une action en justice quand on est confronté à une grande précarité : le rapport à la justice est stressant et la famille peut avoir des peurs (de ne pas y arriver, de perdre plus que ce qu’on a… de nuire à une relation, même si elle n’est pas équitable…)

On accompagne la famille dans son recours aux droits, mais il faut parfois respecter sa volonté de ne pas aller jusqu’au bout du recours. Certains ont trouvé d’autres solutions par eux-mêmes : par exemple une famille a décidé de ne pas porter plainte contre un propriétaire malhonnête et se reloger ailleurs.
Le Comité aura été, dans ce cas, un moyen pour trouver des interlocuteurs, pour mettre la situation à plat, réfléchir, reprendre confiance et décider par soi-même.
Sylvie L.mxcplogo_comites-91e4c