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« On construit une autre société »

À l’heure du repli sur soi, alors que chacun exprime des inquiétudes pour l’avenir, le fait que des engagements d’origines différentes puissent se renforcer au lieu de s’opposer – comme cela se produit d’ordinaire – est le signe que l’on peut dépasser la peur de s’engager les uns envers les autres et qu’une autre société est possible. Extraits de témoignages du « Congrès des engagements » d’ATD Quart Monde en mars 2011 à Noisy-le-Grand.

Patrick (69) : « S’engager dans le volontariat permanent d’ATD Quart Monde, c’est pour moi un acte politique. C’est montrer que d’autres manières de vivre sont possibles. Mais retransmettre ce qui ne se vit que par l’expérience de la rencontre, c’est très difficile. Le risque de l’engagement, c’est d’être en décalage dans la société. En abordant l’engagement à ATD Quart Monde, on dérive rapidement sur des sujets de société peut-être moins consensuels et tout le monde n’a pas envie d’en discuter. Toute transformation sociale nécessite préalablement une transformation personnelle des individus. Les lois ne seront rien tant que le regard ne changera pas sur les autres. »

Claire (68) : « ATD Quart Monde : pas de budget publicité, pas de salaires mirobolants pour les dirigeants, et une organisation qui cherche à montrer qu’un autre choix de vie est possible, que la vie simple (aussi liée à l’écologie, dans sa base : l’anti-gaspillage, autre point important dans ma vie) n’est aucunement synonyme de sacrifice, bien au contraire ! »

Régis (95) : «  L’avenir du monde ne se joue pas uniquement dans de hautes sphères déconnectées de nous, simples citoyens. L’indignation au quotidien, le refus de l’injustice partout et par tous est bien source d’action pour un monde plus juste. La révolte du peuple tunisien en témoigne. »

Marion (59) : « Notre mouvement est aussi un mouvement de combat politique, qui influence, propose, est à l’initiative de lois. Mais je nous trouve trop prudents, trop discrets, peut-être trop dans le dialogue et pas assez dans la révolte, une révolte constructive. »

Chloé (50) : « J’aime ce Mouvement car il pourra vaincre la misère. La misère, j’ai envie que cela s’arrête. »

Katy (63) : « Je fais des études de médecine et depuis le début je me pose beaucoup de questions sur la façon dont je veux exercer mon futur métier. »

Paul (71) : « À la demande d’une élue de la nouvelle équipe municipale, je me suis aussi engagé au conseil d’administration du Centre d’action sociale de ma ville. »

Magalie (68) : « J’ai vécu neuf ans sous une tente. […] Grâce à mon engagement à ATD Quart Monde, j’ai participé à des interventions dans des lycées, des collèges, des écoles d’infirmières. Je parle du Mouvement chaque fois que c’est possible, à mon médecin, à la Sécurité Sociale, à l’Office du Tourisme, au maire… »