Entrez votre recherche ci-dessous :

Les trois cultures du développement humain

Les trois cultures du développement humain

Le développement humain, aussi bien matériel que relationnel et spirituel, doit s'appuyer sur trois "fonctions sociales" : la résistance, la régulation et l'utopie.

 Résistance, Régulation, Utopie

Ancien commissaire au Plan, président de l’association « Solidarités nouvelles face au chômage » et du Club « Convictions », Jean-Baptiste de Foucauld a déjà été l’auteur (avec Denis Piveteau) de Une société en quête de sens (Odile Jacob, 1995). Il reprend et développe ici une réflexion qu’il approfondit en fait depuis de nombreuses années (cf. Échange et Projets, Démocratie et Spiritualité, Carrefour pour une Europe civique et sociale).

Comme il l’indique lui-même dans son introduction, « la thèse qui inspire ce livre » est la suivante : « On ne peut plus s’en tenir aujourd’hui à une vision procédurale de la démocratie. Celle-ci a besoin de se redonner un projet, et de revenir à ses sources, ce qui suppose de redéfinir ou de mettre au clair sa vision et sa notion de l’homme, et de l’homme en société. C’est l’objet de ce livre que de contribuer à cette démarche en l’appliquant au domaine économique et social. »

Les premiers chapitres sont consacrés aux fondements éthiques et aux questionnements relatifs d’une part au « sens » (de la croissance, de l’efficacité, de la violence, du désir de pouvoir, de la démocratie…) et d’autre part au « développement » aussi bien matériel que relationnel et spirituel, notamment au développement durable.

Au cœur de l’ouvrage, l’auteur prône un développement humain qui s’appuierait sur « trois cultures à la fois politiques et spirituelles / trois fonctions sociales » :
La résistance : à quoi, pour quoi, comment il importe de résister ;
La régulation : où sont passées en revue les règles du jeu d’un nouveau contrat de société (sécurité et flexibilité, égalité et équité, conditionnalité et inconditionnalité, assurance et solidarité, risque et précaution, concurrence et bien-être, l’épargne, les services publics, l’écologie, les solidarités entre les générations…) ;
L’utopie : pas seulement une utopie globale (une société vraiment démocratique vers laquelle il faut tendre), mais aussi une utopie ponctuelle qui se décline à travers des défis très concrets : la lutte contre l’exclusion, la réforme de l’État, la construction européenne, la gouvernance mondiale dans le but de « globaliser la solidarité » (où il est fait référence au texte de Joseph Wresinski gravée sur la Dalle du Trocadéro à Paris et au rapport de Leandro Despouy aux Nations Unies sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme).

Daniel Fayard

Odile Jacob – 2002 – 382 p.