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Le crime d’être Roms

Le crime d’être Roms

Un exposé de la situation des Roms et des Tsiganes au regard des Droits de l'Homme. Le rejet total de ces populations entraîne une grande misère dans tous les domaines.

Notes au temps présent

Jean-Marc Turine explique ce que veut être son livre : des « impressions de voyage » qui lui ont dévoilé la situation dramatique des Roms au regard des Droits de l’Homme.

Il se demande pourquoi un tel rejet de ce peuple persécuté à l’égal des Juifs, dans les camps de déportation mais déjà auparavant et encore jusqu’à nos jours, si bien qu’on peut évoquer un génocide. Les Roms sont poursuivis par une haine acharnée qui génère d’innombrables maux (errance, sort des enfants parfois séparés de leurs familles, logements plus que précaires, non scolarisation, aucun soin de santé, grossesses précoces, rejet au travail, ressources aléatoires, etc). Rares sont ceux qui en émergent.

L’auteur emmène son lecteur dans les pays où ce racisme se pratique presque officiellement : Hongrie et Roumanie. Paradoxalement, le régime de Ceausescu a mieux pris les Roms en considération. En France ou en Belgique, leur sort n’est guère meilleur mais à leurs yeux préférable. Ce peuple est épris de liberté et voudrait être reconnu comme Nation sans frontières. Il est capable de s’adapter et il a une richesse inestimable : sa musique.

Quelques associations et de rares hommes politiques se mobilisent pour dénoncer cette exclusion persistante. L’Union européenne devrait exiger que la politique de tous ces pays se conforme aux Droits de l’Homme.

L’auteur a pris fait et cause pour ce peuple. Son livre est tissé de faits et de propos bouleversants et révoltants enregistrés sur place auprès des victimes.

On peut cependant reprocher à son exposé de manquer parfois de clarté. Mais l’impression finale est très positive : le lecteur est convaincu de la nécessité de soutenir la cause de ces populations.

Golias Éditions – 2005 – 234 p.