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Échos de l’université populaire Quart-Monde sur l’aide alimentaire, le 21 mars à Toulouse

Nous nous sommes retrouvés à 75 personnes de la Région Grand Sud-Ouest, accueillis par le groupe de Toulouse dans la salle de Lapujade, seule salle disponible en cette veille d’élections départementales ! La Maison citoyenne des Minimes qui ne pouvait nous accueillir nous a prêté sa sono.
Pour cette université populaire quart-monde, des membres des groupes de Pau, Rochefort et Niort, Libourne, Bordeaux, Tarbes, Bayonne, Villeneuve sur Lot et Toulouse étaient présents. 11 personnes sont venues pour la première fois.

Le bar de l’entrée de la salle est le seul lieu pour déjeuner ensemble avant le début de l’UPQM … un peu trop petit… mais le ciel est avec nous : la pluie s’arrête, un rayon de soleil permet de sortir les tables sur le perron : quel moment chaleureux que ce repas partagé dehors ! Ceux qui ont fait de la route peuvent se dégourdir, c’est agréable et propice aux  retrouvailles.

 

Le thème du jour : l’aide alimentaire …

Pour cette université́ populaire quart-monde, les groupes n’avaient pas préparé de restitution : nous avons présenté, à travers des affiches, ce qui ressortait le plus des comptes-rendus.

Quelques paroles  qui témoignent :

« L’aide alimentaire c’est humiliant »

« Dans les lieux d’aide alimentaire, il y a parfois un bon accueil »

« L’aide alimentaire c’est arbitraire ce n’est pas comme un droit« . Quelqu’un a demandé le sens du mot ‘arbitraire’.

« L’aide alimentaire c’est une honte pour la société …. »

Des réactions de participants, parfois les échanges se font durs tellement les personnes sont impliquées dans leur témoignage de souffrance

 

Notre invitée : Claude TOUCHEFEU. Elle est élue socialiste à la ville de Toulouse, aujourd’hui dans l’opposition, après avoir été dans la majorité. Elle a été aussi Conseillère Générale. Elle est institutrice. « Je me suis engagée par militantisme… j’ai aussi des engagements associatifs, c’est un tout. Devenir élue ce n’était pas un aboutissement, c’était pour faire bouger les choses. »

Une question : Si vous étiez élu, responsable d’une association, un décideur quelconque, si vous vous disiez, « Il faut qu’on arrête les aides alimentaires ! Que feriez-vous en priorité ? »

Les échanges sont très forts.

Avoir des moyens suffisants pour assurer les besoins essentiels, par le travail ou par un revenu garanti pour tous .

Etre mieux accompagné, favoriser l’accès aux droits.

Que les produits alimentaires soient plus accessibles.

Créer de nouveaux systèmes d’échange.

 

Une réaction de notre invitée :

Il y a des propositions qui nécessitent une réflexion politique de tous, sur des transformations profondes, à long terme. Notamment le revenu universel : est ce qu’un revenu devrait être garanti à tout le monde, qu’il travaille ou non ? Aujourd’hui, notre système n’est pas du tout organisé comme ça. Il faut continuer à réfléchir tous, élus ou pas élus, autour de cette question : Comment on a l’argent pour vivre ?

 

Vraiment cette université populaire quart-monde connut des moments très intenses grâce à la forte implication de tous les présents à la mesure  de l’enjeu du problème.

Merci à Claude Touchefeu pour sa présence, merci à tous.