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Témoignage de Marc Pili, délégué général de Vacances Ouvertes

Familles, accompagnateurs, organisateurs… Ils et elles disent l’importance de partir en vacances pour les personnes en situation de pauvreté, afin de couper avec les galères quotidiennes, de renouer des liens  et de pouvoir se reconstruire.

Marc Pili, délégué général de Vacances Ouvertes

 » Nous faisons partie du  » Réseau Vacances-Combattre l’exclusion « . L’an dernier, nous avons accompagné 695 projets, soit 17 000 personnes.

S’il n’y avait que nous, les vacances seraient obligatoires ! La personne part pour être comme tout le monde, pour faire partie du corps social : c’est le vrai enjeu. Ce droit ne progresse plus, voire diminue, à cause du processus de précarisation. 9 millions de travailleurs pauvres n’arrivent pas à vivre avec ce qu’ils gagnent. Alors, les vacances…

Quant à la perception du droit aux vacances, on assiste même à une régression. Les personnes en précarité ne s’autorisent pas à partir d’autant que la société leur dit :  » ceux qui ne travaillent pas n’ont pas droit à des vacances « . On a ainsi deux batailles à mener : l’accès de tous aux vacances et la bataille contre les préjugés.

Lorsque le gouvernement parle de pauvreté, les vacances ne sont pas abordées. C’est un oubli de l’accompagnement social. Or construire un projet de vacances, c’est aussi construire un projet de réussite. En partant, on réussit quelque chose, cela développe l’estime de soi. Mais des familles n’ont pas tous les codes culturels. C’est aussi un vrai projet d’inclusion sociale. «