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D’une terre que l’on disait morte
L’art et le beau permettent à des hommes ” mis de côté ” d’ouvrir un chemin de liberté.
Le partage du savoir et de la culture transforme la vie dans une prison africaine.
Description
Humiliés par leurs condamnations à de longues peines, souvent sans liens avec leurs familles, vivant dans des conditions matérielles très précaires, les hommes du camp pénal de Bouaké ont bien du mal à garder vivant l’espoir qui les habite.
Pour Simone, nommée infirmière du camp par les autorités de Côte d’Ivoire, la santé, c’est aussi la dignité. Elle saisit la moindre occasion qui permet à ces hommes « mis de côté » de se remettre debout. Elle découvre que l’un sait sculpter, qu’un autre aime dessiner, que plusieurs sont prêts à apprendre à lire à ceux qui ne savent pas, que tous connaissent des proverbes qui les aident à vivre.
Peu à peu, un Club du savoir se crée, des fleurs sont plantées, un livre de proverbes est publié, des œuvres d’art voient le jour… C’est tout l’esprit du camp qui se transforme et, avec lui, la vie quotidienne de ces hommes et de ceux qui les entourent.
Des années plus tard, Simone dira : « le camp s’était comme une maison aux fenêtres fermées. Il y avait plein de trésors dedans mais, sans lumière, on ne les voyait pas. Ce sont les hommes du camp qui ont tout fait. Moi, j’ai seulement essayé d’ouvrir les fenêtres. Le soleil est entré et on a vu tous les trésors qui étaient dedans ».
Lors du séminaire Culture, art et poésie, chemin de lutte contre la misère, les acteurs de cette histoire ont voulu la raconter et en tirer des enseignements qui puissent soutenir d’autres personnes engagées pour le respect de tout être humain. Philippe Hamel a coordonné l’écriture de ce livre à partir des témoignages et des réflexions ainsi échangés.