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Vie du réseau « Solidaires pour les Droits »

Journée mondiale du refus de la Misère

Toulouse, Montpellier, Rochefort, Reims, Chalon-sur-Saône, Annecy, Mâcon, St Jean de Luz, Mont de Marsan… quelques-unes des villes où nos militants se sont unis pour manifester à l’occasion du 17 octobre 2010, Journée mondiale du refus de la misère : distribution de la Feuille de route, défilés communs, musique, sont venus en renfort de la célébration de cette journée de l’ « Année Européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale » . Peu savaient qu’il en était ainsi : quelques citoyens des villes citées l’auront ainsi appris.

Marche pour la dignité et contre la pauvreté : Un pas en avant !

Formé en Isère en janvier 2010, comme ceux des départements voisins (la Drôme, l’Ardèche, la Savoie et le Rhône), notre collectif regroupe des personnes qui vivent des situations de galère insoutenables, des associations, des professionnels et des individus qui s’en indignent par solidarité.

Dans un esprit égalitaire, démocratique et non-violent, les collectifs ont préparé deux journées de marche qui se sont déroulées dans les 5 départements les 30 juin et 1er juillet, suivi de deux jours de Marche régionale à Lyon les 2 et 3 juillet. En Isère, la Marche a permis de nombreuses rencontres avec les passants qui ont accueilli, le plus souvent très favorablement, cette action publique et ont exprimé leurs encouragements. Au cours des deux jours, des rendez-vous ont été obtenus avec les responsables de la CAF, de la CPAM, de la Préfecture et du Conseil général. Des revendications précises ont été portées et ont servi de base aux rencontres.

Voici les revendications portées par le collectif.

« Nous demandons, comme cela a pu se faire dans d’autres départements, un accord politique entre la CAF et le Conseil Général pour que la CAF puisse faire des « Avances sur droits supposés » pour l’ensemble des prestations versées par la CAF, et notamment pour le RSA et les APL. Nous constatons les abus de médecins, notamment de spécialistes (dentistes et ophtalmologistes), vis-àvis des personnes bénéficiaires de la CMU. Certains refusent de soigner ces patients ou leur demandent de payer la consultation en liquide. D’autres exigent des dépassements d’honoraires. Nous demandons à la préfecture d’impulser un travail, sur l’application de la loi de réquisition des logements vides de 2006 entre ses services et ceux des mairies de l’Isère, puisque ces dernières, d’après la loi, doivent être à l’origine de la requête. Nous demandons également de rendre transparent le nombre de logements vacants à Grenoble et plus largement dans toute l’Isère.

Nous demandons donc à l’État d’envisager une hausse globale du revenu minimum garanti, intégrant les différentes aides et avantages accessoires, qui nous humilient. Nous demandons que ce revenu atteigne en 2010 un montant brut de 908 € (qui correspond au seuil de pauvreté, défini comme 60% du revenu médian), nous permettant de vivre dignement. » Depuis, de nouveaux rendez-vous ont eu lieu qui permettent d’espérer un aboutissement prochain positif, en particulier, sur la question de « l’avance sur droits supposés ».

Annecy (Haute-Savoie) : L’accent a été mis sur le mal-logement

Cette année « la journée du refus de la misère » tombait le même jour que le forum des associations. Les associations partenaires de cette journée ont décidé de tenir un stand au forum. La thématique de la journée choisie portait sur « le mal logement».

Beaucoup de choses à dire et à faire ; nous avons décidé comme l’année dernière de faire un stand ludique et participatif. Les visiteurs étaient sollicités pour signer « la lettre à mon maire » demandant du logement social. A cet effet, une boîte aux lettres était installée sur le stand. Nous avons également communiqué auprès des visiteurs sur la loi DALO, ainsi que sur les différentes actions liées au logement, menées par les associations partenaires de la journée du refus de la misère. Une fresque en tissu créée par les enfants «Tapori» a été exposée, elle avait pour thème «c’est quoi une maison ?».

Dans un deuxième temps, une soirée débat au Cinéma la Turbine à Cran Gevrier était proposée le 19 octobre en soirée, autour du film de Jean Louis Saporito : « Dites à nos enfants que nous nous sommes battus » . Suite à la projection, Habitat et Humanisme et le Secours Catholique ont présenté leurs actions autour du logement, puis de nombreux échanges riches ont clôturé la soirée.

(Collectif composé de : ATD Quart Monde, Secours Catholique, Habitat et Humanisme, Société St-Vincent de Paul, association GAIA (foyer ’hébergement, hébergement d’urgence, réinsertion), UD-CGT.
Extrait de ROND POINT, la revue des bénévoles du Secours Catholique en Haute Savoie.