
Un projet autour du langage et du livre
Ayant fait partie d’une « bibliothèque de rue » pendant environ un an, j’ai constaté les grosses différences dans l’acquisition du langage chez les enfants de deux à cinq ans (et plus) et cela m’a chagrinée.
Un projet « Coup de pouce langage » pour les moyennes et grandes sections de maternelle, proposé par l’ASFOREL (Association de Formation et de Recherche sur le langage), est en place à Vandoeuvre avec l’aide de bénévoles. Je m’y suis inscrite.
Il s’agit de lire (hors temps scolaire) des petits livres conçus pour ce projet – phrases simples, dessins correspondant au récit, six pages en tout au début – et d’inciter ensuite les enfants « choisis » par leur enseignant, à raconter l’histoire lue, soit en leur posant des questions, soit en les laissant parler. Quand il est motivé et déjà bien assimilé, le petit enfant arrive à raconter de façon de plus en plus fluide. C’est un moment privilégié : vingt minutes face-à-face avec l’enfant.
Les enseignants nous ont dit constater des progrès intéressants : prise de parole en groupe, plus grande facilité d’élocution, plus de confiance en soi. Puisque cela semble bénéfique, il faudrait pouvoir multiplier ce genre d’interventions !
Les trois priorités dont vous parlez me semblent très importantes l’une et l’autre, elles sont tellement liées, que si ces façons d’être et de vivre à l’école n’arrivent pas à être mises en place de façon constructive, il y a souffrance chez les enfants, chez les parents et chez les enseignants. Les enfants en pâtissent sûrement le plus profondément.