
» Un éducateur, ça doit aider, ça ne doit pas faire peur «
J’ai été placé à 11 ans dans un foyer, puis à 13 ans à Artres, c’est à partir de là que tout a commencé : mauvaises fréquentations au foyer, à l’école. Se sont enclenchés des problèmes de scolarité, d’absentéisme, de violence. Mes relations se sont détériorées avec les autres jeunes, avec les professeurs, et les éducateurs.
Pourtant, il y a des professeurs avec qui on peut faire un bout de chemin, mais je ne voulais rien comprendre. Un éducateur, ça doit aider, ça ne doit pas faire peur et savoir se faire respecter. Mais en réalité, l’autorité, c’est les parents qui doivent l’avoir. Les parents, c’est eux qui doivent être les éducateurs. Si on ne m’avait pas placé, ma mère m’aurait plus facilement forcé à aller à l’école, sans sécher.
Maintenant, ça va mieux, parce que je suis chez ma mère.
Les éducateurs de rue, comme Annie, Claude, ce sont des gens bien, parce que avec eux c’est différent. Ils vont voir les jeunes de la cité et ils donnent un coup de main.