
Un Comité Solidaire « pour les Droits » dans le Val-de-Marne…
Les occupants d’un hôtel meublé vivent depuis deux mois dans une situation intenable. Alors qu’ils ont toujours payé leur loyer, les locataires (dont 3 familles, des personnes handicapées, des employés municipaux…) ont failli se retrouver à la rue lundi 11 décembre car un arrêté municipal daté du 16 novembre dernier ordonnait la fermeture de leur hôtel, pour raisons de sécurité.
Les propriétaires de l’hôtel ont encaissé des loyers exorbitants pour des chambres de 12m² sans même faire les travaux indispensables depuis plusieurs années.
Aujourd’hui, ils veulent faire partir les locataires par tous les moyens.
L’arrêté municipal de fermeture de l’hôtel pour raisons de sécurité a été pris par le Maire sans prévoir un quelconque relogement aux locataires, dont 2 enfants scolarisés. Heureusement, début décembre, la mobilisation des locataires et de nombreux habitants de la ville a empêché la fermeture de l’hôtel et l’expulsion des habitants, en plein hiver.
Depuis deux mois, aucun travaux n’a été effectué, aucune proposition de relogement n’a été faite. Pire, les propriétaires ont refusé de payer les factures d’eau et d’électricité. L’électricité a déjà été coupée. Bientôt l’eau le sera aussi.
Interpellé au conseil municipal, le maire a indiqué qu’il n’entendait pas se substituer à un propriétaire défaillant. Il n’avait rien à proposer aux locataires.
Pourtant le code de la construction et de l’habitation est clair : « lorsqu’une prescription destinée à faire cesser une situation d’insécurité est accompagnée d’une interdiction temporaire ou définitive d’habiter et que le propriétaire n’a pas assuré l’hébergement ou le relogement des occupants, le Maire doit prendre les dispositions nécessaires pour les reloger. »
Il faut mobiliser toutes les forces pour faire cesser cette situation indigne. Il existe un collectif de défense des intérêts des locataires de l’hôtel meublé, un peu informel qui aurait bien besoin de renfort pour faire mieux.