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#JournéeMondialeDuRefusdelaMisère – « Tu te sens plus respecté, reconnu »

En route vers la Journée mondiale du refus de la misère, qui a lieu tous les ans le 17 octobre, nous vous proposons une série spéciale qui met en avant ceux et celles qui posent des gestes concrets pour lutter contre la pauvreté.

En Tanzanie, Masudi est retourné en classe avec d’autres. Un pas pour sortir de la misère.

« Je m’appelle Masudi. Je vis près du marché aux poissons où je trouve parfois du travail en tant que pêcheur, dans un quartier appelé « Le Liban » avec un autre groupe de jeunes dont bon nombre partagent une histoire similaire à la mienne et n’étaient pas à même de poursuivre leur éducation.

Ma mère a dû nous éduquer toute seule. J’ai suivi une formation pour être un fabricant de tôles mais les moyens faisaient défaut. C’est alors que j’ai décidé de quitter Arusha, ma ville natale, pour Dar es Salaam avec l’espoir que la vie y serait plus facile.

J’ai rencontré Issa Mfaume qui m’incita à aller en cours d’alphabétisation dans les bureaux du marché aux poissons. Je ne savais vraiment pas bien lire et écrire, ce qui était une entrave à mon rêve : écrire des chansons parce que je suis un chanteur et j’aime chanter.

Mes yeux ont été abîmés par la poussière produite pendant que je faisais de la soudure du fait que nous n’avions aucune protection. En cours, je fais en sorte de m’asseoir le plus près possible du tableau noir.
Les gens qui viennent sont devenus comme une famille. Si quelqu’un n’est pas en mesure de suivre, qu’il s’absente ou que nous le voyons abandonner, nous lui venons en aide. C’est la différence avec l’école.

Je deviens plus ouvert d’esprit. Mes camarades disent que ça les aide lorsqu’ils rencontrent des difficultés au quotidien dans leur commerce. Nous sommes heureux de nous rendre en classe avec l’impression d’avancer, de voir le monde s’ouvrir à nous.

Quand tu sais lire et écrire, tu te sens plus respecté, tu es reconnu. Certains disent que c’est un soulagement parce que maintenant ils se sentent membres de la communauté comme tout le monde. »

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