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Tous les gestes comptent !

« Pour moi la mairie et l’école, c’est ma famille. C’est l’école qui me permet de rencontrer d’autres adultes, qui permet à mes enfants d’avancer dans la vie et qui va leur permettre de réussir » , dit un père de famille débouté du droit d’asile (sans papiers mais ne pouvant retourner dans son pays en guerre). Son avenir personnel est pour le moins compliqué. Sans papiers, les perspectives de travail, de logement sont très compliquées. Malgré tout cela, l’accueil qu’il a reçu à la mairie et plus encore à l’école de son enfant lui permet de garder l’espoir.

Ils sont nombreux les enseignants, les directeurs d’école en particulier, à faire des prouesses chaque jour pour accueillir les enfants de familles sans adresse, pour faire participer ces parents sans travail à un atelier peinture à l’école afin qu’ils soient fiers devant leurs enfants. Ainsi, une directrice d’école nous racontait récemment les démarches qu’elle a accomplies pour soutenir les familles dans leurs régularisations de papiers, dans la recherche d’un logement, pour trouver un médecin … « La directrice est géniale, elle m’a soutenue, elle est avec les gens ! », disait une maman.

La reconnaissance de la discrimination pour précarité sociale dans la loi française comme 21ème critère de discrimination est essentielle pour notre démocratie, comme le sont tous ces gestes quotidiens, afin que vivre à égale dignité les uns des autres devienne enfin réalité pour tous.

Marie-Aleth Grard, déléguée nationale d’ATD Quart Monde