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Territoires zéro chômeur de longue durée, un accélérateur pour la transition écologique

Le 1er septembre dernier s’est tenue à Paris la première université d’été de l’association Territoires Zéro Chômeur de Longue Durée (TZCLD). Les participants ont débattu du rôle que joue ce projet pour intégrer les personnes en situation de handicap.  » Elles ne sont pas un problème mais une ressource pour les entreprises à but d’emploi (EBE) « , a souligné Bernard Arru, le directeur de l’association. Ils ont aussi évoqué l’importance d’un consensus territorial pour la réussite de l’expérimentation. Un atelier, enfin, a été consacré à la dimension écologique du projet. Récit.

 

Alors que des mariages se succédaient avec des cris de joie retentissants, plus de deux cents personnes étaient venues assister samedi 1er septembre à l’université d’été de l’association TZCLD, au premier étage de la mairie du XVIII ème arrondissement, à Paris.

A la tribune,  l’ex-député Laurent Grandguillaume, qui a porté à l’Assemblée nationale la loi de février 2016 autorisant l’expérimentation, lance les débats sur la dimension écologique. Titre de l’atelier :  » Le projet TZCLD comme accélérateur des politiques publiques en faveur de la transition écologique « .

Les dix territoires qui expérimentent depuis 2017 la démarche Territoires zéro chômeur de longue durée, font tous le même constat : les activités liées à la transition écologique occupent une large place dans les entreprises à but d’emploi (EBE). Beaucoup d’activités ressortent de l’économie circulaire comme la recyclerie ou la ressourcerie. Il y a aussi la mise en valeur des espaces verts, de l’agriculture urbaine, la réutilisation des déchets….

Un coup de chapeau est rendu aux salariés des EBE créées dans le cadre de l’expérimentation – onze actuellement. Ce sont d’anciens chômeurs de longue durée qui, avant de rejoindre l’entreprise, ont formulé leurs envies et leurs projets, en tenant compte des besoins des territoires. Ils ont montré une sensibilité aux questions écologiques et aux menaces pesant sur l’environnement.

Dans la grande salle de la mairie surplombée par des lustres d’époque, le constat nourrit l’optimisme. Plusieurs participants se félicitent du fait que, au delà des sombres prédictions sur le coût de la transition écologique, celle-ci va générer de nombreux emplois, ce qui sera bénéfique pour les territoires engagés dans l’expérimentation.

Le débat s’est peu à peu élargi. Les participants, largement acquis au projet, s’interrogent sur son avenir. De nombreux représentants de territoires volontaires pour rejoindre l’expérimentation, qui s’y préparent déjà activement, ont fait le déplacement. On les sent impatients de pouvoir à leur tour se lancer.

Les responsables de l’association TZCLD, présents à la tribune, ne cachent pas que la pérennité de la démarche dépend notamment du modèle économique assurant la viabilité des EBE, les nouvelles entreprises à but d’emploi. Actuellement, elles perçoivent des fonds de l’Etat, et des collectivités territoriales volontaires, qui couvrent en bonne partie les salaires et elles complètent avec leur chiffre d’affaires.

Dans les EBE, les salariés sont embauchés en CDI et à temps choisi, et sont rémunérés au SMIC. Depuis le début de l’expérimentation, quelque 600 anciens chômeurs ont ainsi retrouvé du travail dans les entreprises à but d’emploi.

Laurent Grandguillaume, qui préside l’association TZCLD, exprime l’espoir que l’expérimentation puisse s’élargir à d’autres territoires. La loi de février 2016 autorise l’expérimentation pour cinq ans sur dix territoires. Il faut donc un nouveau texte pour l’étendre. Laurent Grandguillaume rappelle le soutien exprimé par le président Emmanuel Macron. Beaucoup attendent un signal positif du chef de l’Etat lors de la présentation du Plan pauvreté prévue mi septembre.