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Seconde journée du colloque « La misère est violence. Rompre le silence. Chercher la paix. »

La première journée du colloque a été marquée par les témoignages des intervenants sur les divers aspects de la violence et de la banalisation de la misère. La deuxième journée est consacrée à « paix et reconnaissance mutuelle ».

De quelle paix parlons-nous ? Quelle action participative nous permet de comprendre ensemble la paix que nous cherchons ? C’est autour de ces questions que Anne Claire Brand a ouvert la plénière. Différentes définitions et façons de concevoir la paix furent illustrées dans chacune des interventions : « La paix c’est quand on a mangé, quand on a la possibilité de se faire soigner, et pouvoir étudier…etc. » rapporte Jacqueline Uwimana du Rwanda lors de son travail d’éducation à la paix avec les jeunes. Une impression différente dans le témoignage de Nadine Lambert Ducrocq qui parle de « paix intérieure », celle qui va lui permettre de se libérer de sa souffrance qu’a causé son placement, qu’elle qualifie de « déchirure familiale ». Selon Nadine cette paix intérieure est un premier pas vers une paix généralisée. A cette idée s’ajoute celle de Maritza Orozco du Guatemala, qui dit que la timidité ne conduit nulle part et qu’il faut briser le silence en soi.

Trois principaux concepts ont été dégagés des discussions des groupes concernant le chemin vers la paix : reconnaissance, dialogue et engagement. Roland Schexnader résume bien l’importance de la reconnaissance en disant : « Quand la violence vécue par les personnes dans la grande pauvreté est reconnue cela apporte une sorte de paix intérieure. » Mais, insiste un autre participant, à la condition que le dialogue soit suivi d’engagement et d’actions concrètes. C’est indispensable pour la conquête de la paix.
« La violence n’est pas une fatalité », c’est avec cette phrase qu’Eli Evangelista du Mexique, nous introduit dans sa réflexion sur la construction de la paix. Il parle de l’éducation pour la paix qui doit être instaurée par les institutions afin de résoudre les conflits d’une manière pacifique.

Convaincus que le chantier de construction de la paix sera long, les différents participants restent confiants sur ce que peut porter cette démarche. Le fait de partager le savoir des uns et des autres et de s’enrichir mutuellement permet déjà de franchir ce premier pas vers l’objectif revendiqué.