
« Un problème de conscience »
En juillet 2015, Janine Le Berre, membre d’ATD Quart Monde à Quimper, nous a écrit, s’inquiétant que le Mouvement recourt aux entreprises pour se financer.
« Militante d’Amnesty International, j’ai démissionné à la suite du Congrès de Lyon en 2006 où il a été décidé d’ouvrir le financement aux grandes multinationales. Comme je connaissais ATD Quart Monde localement, j’y ai adhéré.
Pas de problème de conscience jusqu’à cet article dans « Feuille de route » d’avril 2015 où Aline Srey est chargée d’établir des relations avec les entreprises du CAC 40 pour rechercher des partenariats. Les entreprises cherchent à promouvoir des actions humanitaires non pas de façon désintéressée mais pour promouvoir leur image de marque et aussi plus prosaïquement payer moins d’impôts. (…) Je me demande si des particuliers de bonne volonté doivent encore contribuer au financement d’ATD Quart Monde dans la mesure de leurs moyens (quelques briques pour la maison de Montreuil par exemple) au regard des sommes considérables que peuvent apporter ces grandes entreprises. La participation de petites personnes comme moi devient dérisoire. »