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Pézenas : des nouvelles des familles et de la mobilisation

Au moment d’imprimer cette Chronique, le collectif de Pézenas nous apprend qu’aucun élu n’a encore répondu à cette lettre. Deux mois et demi après,le collectif va donc s’appuyer sur une nouvelle circulaire, celle concernant la régularisation des étrangers du 28 novembre 2012 pour faire coïncider les textes et la pratique en terme de droits de l’homme (http://www.ldh-france.org)

Le collectif Solidarité du Piscénois , composé de l’ACAT, ATD Quart Monde, CCFD Terre Solidaire, Cimade, Croix Rouge, Restaurants du Coeur, Secours Catholique, Secours populaire et Stop racisme, interpelle les élus en donnant des nouvelles des familles, et en précisant en quoi la circulaire du 26/8/2012 est importante.

Extrait de la lettre aux députés:

Notre collectif s’efforce depuis plusieurs années d’aider les quelques familles roumaines vivant près de nos villages, à retrouver des conditions de vie plus dignes de nos valeurs républicaines et humaines. Nous avons mené ces actions avec la collaboration efficace de services d’état, de collectivités territoriales et d’élus.
Suite à la circulaire interministérielle du 26 août 2012, notre Collectif d’associations souhaite attirer votre attention sur la situation de ces familles. Il s’agit d’un groupe familial d’abord établi à Pézenas en 2007. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Quatre de ces familles ont accédé à une vie normale et se fondent maintenant dans la population de Castelnau de Guers et de Nézignan l’Evêque (salarié agricole ou employé commercial, régularité du séjour, locataires). Merci à ceux qui parmi vous ont contribué à ces réussites.
Parmi les autres membres du groupe, se trouvant à Valros ou à Montagnac, plusieurs pères de famille ont effectué ou effectuent des contrats agricoles saisonniers chez des employeurs qui souhaitent les réembaucher dans l’avenir.

Tous les enfants d’âge scolaire sont scolarisés, de la maternelle au Lycée Professionnel, c’est-à-dire au-delà des limites de la scolarité obligatoire. Des bénévoles s’efforcent de servir de lien entre ces enfants, leurs parents et les institutions. Nous remercions ceux d’entre vous qui ont facilité cette entreprise et continuent de la rendre possible. Malgré les difficultés, les parents nous disent l’importance de l’école à leurs yeux.

Par leurs efforts, leur dignité, leur accueil remarquable, ces familles ont su s’attirer la sympathie et l’estime de divers professionnels (employeurs, enseignants, professionnels de la santé et du social…), des membres de nos associations et de divers habitants des environs. En participant à une opération de nettoyage avec des élus et des habitants de Valros, ces familles ont montré leur désir d’ouverture.
Depuis plusieurs années notre groupe a bâti avec ces personnes une relation de confiance, une certaine connaissance réciproque et a mis en place un accompagnement en matière de soin, de scolarisation, d’insertion sociale et professionnelle.

Des difficultés persistent :

– Absence de logement pour les familles de Valros et Montagnac avec des enfants, dont trois tout petits de 2 mois à 2 ans.
– Accès à la protection de la santé compliqué par les difficultés de domiciliation administrative. Malgré la diligence et le désintérêt des médecins traitants et de l’équipe de PMI, il existe des ruptures dans l’accessibilité aux soins.

– Grande complexité administrative de l’accès au travail, du fait de l’absence de carte de séjour. Même lorsque la taxe aura disparu, il reste que le temps de secrétariat pour élaborer les dossiers de contrat agricole saisonnier, par exemple, est disproportionné. De plus, la demande d’autorisation à la DIRECCTE exige un délai et ce processus est mal connu.

La Circulaire du 26 août 2012 incite à une « mobilisation de l’ensemble des partenaires » : Préfets, Collectivités locales, services de protection sociale et de l’enfance, associations… Nous estimons notamment tout particulièrement adaptée la suggestion faite dans la Circulaire de mettre en place un « Comité de suivi associant notamment les Collectivités territoriales concernées ainsi que les associations engagées dans les actions d’insertion ». En tant que Députés, vous êtes en capacité de susciter la concertation nécessaire visant à mettre en place ce Comité de suivi et les actions d’insertion qui s’imposent pour ces personnes « qui n’ont pas, naguère, bénéficié du respect républicain » (circulaire du 26 août 2012, p5, dernier paragraphe.).