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Patricia Urseau, mère de famille à Nantes : « avant, je longeais les murs »

«  Un jour, on m’a demandé si je voulais participer à Paris à un séminaire du projet « En associant leurs parents, tous les enfants peuvent réussir ». Avec l’espérance que je place dans l’école, j’ai répondu que je pensais pouvoir apporter quelque chose. En fin de compte, nous les parents, dans les écoles, on a toujours les mêmes problèmes. Quand mon fils était en CP, je longeais les murs pour éviter de voir la maîtresse. J’en avais tellement marre qu’elle me dise : « Votre fils a fait ceci, votre fils a fait cela… » Maintenant, ça va, j’ai réussi à trouver des gens qui m’écoutent, qui ne me jugent pas, qui pensent que je ne mens pas quand je parle de mes problèmes. À Nantes, j’ai longtemps été toute seule dans les réunions avec les professionnels. J’essayais d’attirer les parents, mais ils avaient toujours peur qu’on leur impose des choses, qu’ils soient jugés comme de mauvais parents. C’est important de parler avec les professeurs pour trouver comment aider l’enfant à l’école, pour redonner confiance à l’enfant et aussi aux parents. À la maison de quartier de la Bottière, je participe aux ateliers « Parler pour que les enfants écoutent ; les écouter pour qu’ils parlent ». J’ai vu qu’il y avait d’autres façons de parler avec les enfants, sans crier et sans punir, sans les juger et les abaisser. Je pensais que ça allait être dur d’entreprendre cela chez moi. En fin de compte, ça s’est mis en place tout doucement. J’ai parlé à mes deux enfants, je leur ai expliqué : « Quand vous jouez, il va falloir trouver un compromis pour jouer tranquillement, sans crier. » Un week-end, il y avait de la famille chez moi. Les gens m’ont dit : « Tes enfants sont là ? C’est bizarre, on ne les entend pas ! » Mon fils m’a dit : « Maman, on a trouvé un compromis tous les deux : il fait une partie, puis je fais une partie. »