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Idées Fausses : « L’immigration coûte cher à la France » C’est faux !

Faux. L’impact de l’immigration sur les finances publiques est non significatif.

Les immigrés créent de la richesse et donc de l’emploi, car ils sont aussi consommateurs, cotisants et contribuables (TVA et autres impôts). La réunification de familles en France accroît les dépenses de consommation dans notre pays. Ils apportent également une diversité culturelle et professionnelle qui favorise l’économie du pays d’accueil[1], sans que notre pays ne supporte une part des frais d’éducation et de formation. « Les États-Unis et le Royaume-Uni fournissent à cet égard une illustration de ce qu’on peut considérer comme une forme de pillage de professionnels de santé dont la formation a été assurée et financée par d’autres pays. Dans les années 2000, 24 % des médecins exerçant aux États-Unis sont étrangers et 30 % au Royaume-Uni.[2] »

On constate ainsi que les migrations ont accru le PIB par personne, abaissé le taux de chômage et amélioré les finances publiques en moyenne dans 19 pays de l’OCDE, dont la France, étudiés entre 1980 et 2015 (donc y compris après la crise de 2007-2008  ), car elles ont accru la part des actifs payant des cotisations et impôts. Les migrations ont aussi permis une réduction du taux de chômage et de la part des prestations sociales – et en particulier des retraites – dans le PIB[3].

Mais leur impact sur les finances publiques serait moins significatif selon d’autres études. Au fil des années entre 1979 et 2011, il se situerait entre -0,5 % et +0,05 % du PIB[4] (certaines études font état d’impacts négatifs beaucoup plus importants de l’immigration sur les finances publiques, car elles considèrent de manière erronée les enfants d’immigrés jusqu’à 16 ans comme immigrés et les rattachent après 16 ans à la population native, alors que ces enfants sont Français dès leur naissance car nés en France).

[Article mis à jour en décembre 2019]

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[1] A. Alesina, J. Harnoss, H. Rapoport, « Birthplace diversity and economic prosperity », NBER Working Papers, 2013.

[2] A. Math, « Coût des enfants et politiques publiques. Quelques enseignements d’une évaluation des dépenses consacrées par la société aux enfants », op. cit.

[3] H. D’Albis, E. Boubtane, D. Coulibaly, « Immigration and Public Finances in OECD Countries », École d’économie de Paris, Working paper n° 2018-59, 2018, et « Macroeconomic evidence suggests that asylum seekers are not a « burden » for Western European countries », Science Advances, 2018.

[4] X. Chojnicki, L. Ragot, N.-P. Sokhna, « L’impact sur les finances publiques de 30 ans d’immigration en France », op. cit.