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Mobilisation d’associations en France autour des réfugiés

Face aux multiples besoins des nouveaux arrivants qui arrivent, épuisés, après des voyages de plusieurs semaines – comme l’hébergement mais aussi l’apprentissage du français, l’aide administrative…-, les associations ainsi que des particuliers se sont mobilisés. En voici un aperçu.

On retrouve d’abord les associations dont la mission première est l’aide aux migrants et aux réfugiés comme La Cimade, France Terre d’Asile qui gère des centres d’accueil de demandeurs d’asile (les Cada), ou encore le Groupe d’information et de soutien des immigré.e.s (le Gisti) qui assure un accompagnement juridique. Il faut ajouter les ONG qui agissent dans les pays d’origine des migrants – la Croix-Rouge, CCFD-Terre Solidaire…

De nombreuses associations interviennent plus particulièrement sur les questions de logement ou d’accès aux soins : la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars), Emmaüs, la Fondation Abbé Pierre, Médecins du monde, le Secours catholique, Amnesty international, etc.

Il existe aussi des associations locales, notamment à Calais et dans le Nord. Parmi elles, la plateforme de services aux migrants qui regroupe un réseau d’une quinzaine d’associations. D’autres groupes locaux, qui aident les plus démunis avec des soupes populaires par exemple, se sont également engagés.

A Paris, on a vu aussi des collectifs se constituer, comme « La Chapelle en lutte » créé après l’évacuation, en juin dernier, du campement de migrants de la Chapelle, ou encore le collectif « Solidarité avec les migrants d’Austerlitz », dans le XIIIe arrondissement.

Enfin, des mouvements de soutien se sont lancés sur les réseaux sociaux, comme la communauté « Pas en notre nom » née sur Facebook. Le réseau Singa a lancé le dispositif CALM (Comme à la maison) pour mettre en relation des réfugiés mal logés et des particuliers prêts à les héberger

11 millions

Selon le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) des Nations Unies, on compte 11 millions de demandeurs d’asile dans le monde et 12 millions de réfugiés, ainsi que 33 millions de déplacés à l’intérieur de leur propre pays.

Pourquoi migre-t-on ?

Pour faire vivre sa famille restée au pays, rejoindre son père ou son mari (le regroupement familial), faire des études pour les plus jeunes … Nombreux, comme les Syriens, fuient aussi des conflits.

Migrant, réfugié, immigré…

Un migrant est une personne qui vit, plus ou moins longtemps, dans un autre pays que le sien.

Un réfugié a obtenu ce statut car il est persécuté dans son pays à cause de sa religion, sa race, ses opinions…

Un immigré est une personne vivant en France, née à l’étranger, qui a gardé sa nationalité ou qui a pris la nationalité française.

Les voisins en première ligne

Sur les 4,3 millions de Syriens qui ont fui, 1,9 millions se trouvent en Turquie, 1,1 million au Liban, 629 000 en Jordanie et 249 000 en Irak. Ils sont aussi 132 000 en Egypte et 24 000 au Maghreb. Les pays du Golfe financent les camps de réfugiés mais n’en accueillent pas chez eux.

À vous la parole 

Faites-nous part de vos expériences et de vos commentaires sur ce sujet, en écrivant ou en envoyant un mail à feuillederoute@atd-quartmonde.org
Pour connaître les actions et les associations qui interviennent sur le terrain, voir sur www.atd-quartmonde.fr.

Photo : réfugié syrien à Bonnelles le 26 sept 2015 (ph. F. Phliponeau)